Niveau d'étude visé
BAC +5
ECTS
120 crédits
Durée
2 ans
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Langue(s) d'enseignement
Français
Présentation
Le master Sciences du langage de l’Université Bordeaux Montaigne propose une formation de haut niveau couvrant tous les domaines constitutifs de la linguistique, structurée en trois parcours différents à partir du deuxième semestre :
- Langues et langage : corpus, description, théories
- Linguistique des langues d'Asie Orientale
- Plurilinguisme, linguistique du développement social. Ce parcours est destiné à accueillir une double population d'étudiants : ceux qui suivent le double diplôme et ceux qui ont une inscription uniquement sur le parcours français.
Les enseignements offerts dans les trois parcours se caractérisent par leur triple orientation : descriptive, théorique, appliquée.
L’intégration d’enseignements dédiés aux applications informatiques et aux corpus répond à une demande croissante pour des linguistes qui, bien que n’étant pas des informaticiens, doivent néanmoins avoir la capacité de s’intégrer dans des projets pluridisciplinaires pour collaborer avec des équipes informatiques en vue de l’expertise des faits linguistiques et le développement d’applications en rapport avec le langage humain. Ces compétences pratiques sont également devenues indispensables pour qui veut mener à bien une recherche de qualité dans le domaine des sciences du langage (fouille de textes, recueil et analyse de corpus, traitement de données orales, etc.).
Les étudiants inscrits dans ce master évolueront dans une ambiance stimulante et conviviale. Ils côtoieront des étudiants venus de pays et d’horizons disciplinaires divers (sciences du langage, langues étrangères, littérature, psychologie, philosophie, informatique, etc.).
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Objectifs
- Développer des compétences avancées dans tous les domaines de la linguistique et la maîtrise d'outils et de méthodes indispensables à l'analyse linguistique moderne.
- Préparer les étudiants à la recherche académique grâce à la collaboration étroite avec les équipes de recherche CLLE Montaigne (Cognition, Langues, Langage, Ergonomie), IKER (Centre de recherche sur la langue et les textes basques) et le groupe de recherche CELFA (Centre d’études linguistiques et littéraires francophones et africaines) de l'UR Plurielles.
- Préparer les étudiants à l’insertion professionnelle en dehors de l’université grâce au stage professionnalisant en M2.
Les + de la formation
L’ouverture internationale du master se fait à travers la très large offre Erasmus proposée par l’Université Bordeaux Montaigne ainsi que les autres partenariats internationaux, mais aussi à travers le recrutement des inscrits : une forte proportion des étudiants du master a candidaté depuis une université étrangère. Enfin, le partenariat avec l'Université de Konstanz (Allemagne) contribue fortement à cette ouverture internationale, avec la possibilité d'obtenir un double diplôme Konstanz- Bordeaux Montaigne en Master 2 SDL (6 mois d'échange).
Les étudiants de 1ère année organisent un colloque de Sciences du langage ouvert aux étudiants de M2, aux doctorants et aux post-doctorants. Cet événement rencontre un grand succès et permet aux étudiants de découvrir le monde de la recherche, tant à travers l’organisation matérielle et scientifique (M1) qu’à travers la présentation d’exposés de recherche au colloque (M2).
Compétences
Bloc de compétences disciplinaires
Bloc de compétences préprofessionnelles
Bloc de compétences transversales
Tableau des compétences
Semestre | Semestre 1 Master sciences du langage | Semestre 2 Master sciences du langage | Semestre 3 Master Langues et langage : corpus, desc., théo. | Semestre 4 Master langues et langage : corpus, desc., théo. | Semestre 3 Master Linguistique des langues d'Asie Orientale | Semestre 4 Master Linguistique des langues d'Asie Orientale | Semestre 3 Master Plurilinguisme et linguistique du dév. soc | Semestre 4 Master Plurilinguisme et linguistique du dév. soc | |||||||||||||||||||||||
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Unité d'Enseignement | Option au choix | Séminaires d'ouverture au choix | Corpus, constitution et traitements | Sociolinguistique pour le développement et francophonies | Analyse du discours | Séminaire au choix | Théories et modèles en syntaxe et en phonologie | Statistiques | Préparation au mémoire | Séminaire d'ouverture au choix | Enseignements transversaux | Options au choix | Recherches actuelles | Séminaire au choix | Langues et langage : corpus, description, théories | Méthodologie de la recherche | Anglais | Mémoire | Séminaire au choix | Recherches actuelles | Linguistique des langues d'Asie Orientale | Méthodologie de la recherche | Anglais | Mémoire | Recherches actuelles | Plurilinguisme et linguistique du développement social | Séminaire au choix | Méthodologie de la recherche | Anglais | Mémoire | |
Bloc de compétences disciplinaires | 485 Recueillir, analyser et décrire des données en utilisant des méthodes, théories et modèles relevant de différents domaines des Sciences du Langage (linguistique, sémiotique) | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | |||||||||||
280 Identifier différents courants et perspectives théoriques en Sciences du Langage, dans les différents domaines de la discipline | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | |||||||||||||
202 Elaborer des modèles d’expertise en termes de description linguistique et/ou sémiotique d’une part, et d’efficacité des pratiques langagières en situation de communication socioprofessionnelle d’autre part | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | |||||||||||||
025 Analyser la production orale du locuteur natif des points de vue phonologiques et phonétiques | x | ||||||||||||||||||||||||||||||
399 Mettre en œuvre ses compétences techniques, critiques et réflexives pour mener des enquêtes de terrain, mettre en œuvre une méthodologie de l’observation/de l’expérimentation, constituer et analyser un corpus, constituer des bases de données et mener une analyse statistique, en utilisant du matériel et des logiciels d’analyse de données ou de cartographie linguistique, etc | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | ||||||||||||||||
494 Résoudre des problèmes pour développer de nouveaux savoirs et de nouvelles procédures et intégrer les savoirs de différents domaines | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | |||||||||||||||
305 Identifier les usages numériques et les impacts de leur évolution dans le domaine de formation concerné et se servir de façon autonome des outils avancés | x | x | x | x | x | x | |||||||||||||||||||||||||
561 Se servir de façon autonome des outils numériques avancés pour un ou plusieurs métiers ou secteurs de recherche du domaine | x | x | x | x | x | x | |||||||||||||||||||||||||
186 Développer une conscience critique des savoirs dans un domaine et/ou à l’interface de plusieurs domaines | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | x | |||||||||||||||||
Bloc de compétences préprofessionnelles | 428 Mobiliser des savoirs hautement spécialisés comme base d’une pensée originale dans le domaine concerné | x | x | x | x | x | x | x | x | x | |||||||||||||||||||||
110 Conduire une analyse réflexive et distanciée prenant en compte les enjeux, les problématiques et la complexité d’une demande ou d’une situation afin de proposer des solutions adaptées et/ou innovantes en respect des évolutions de la réglementation | x | x | x | x | x | x | x | x | x | ||||||||||||||||||||||
034 Apporter des contributions novatrices dans le cadre d’échanges de haut niveau, et dans des contextes internationaux | x | x | x | x | x | x | x | ||||||||||||||||||||||||
Bloc de compétences transversales | 062 Communiquer à des fins de formation ou de transfert de connaissances, lors d'échanges professionnels, par oral et par écrit, en français et dans au moins une langue étrangère | x | x | x | x | x | x | x | |||||||||||||||||||||||
271 Gérer des contextes professionnels ou d’études complexes, imprévisibles et qui nécessitent des approches stratégiques nouvelles | x | x | x | x | |||||||||||||||||||||||||||
309 Identifier, sélectionner et analyser avec esprit critique diverses ressources dans son domaine de spécialité pour documenter un sujet et synthétiser ces données en vue de leur exploitation | x | x | x | x | x | x | x | ||||||||||||||||||||||||
108 Conduire un projet (pilotage, coordination d’équipe, mise en œuvre et gestion, évaluation, diffusion) pouvant mobiliser des compétences pluridisciplinaires dans un cadre collaboratif | x | x | x | x | |||||||||||||||||||||||||||
495 Respecter les principes d’éthique, de déontologie et de responsabilité environnementale | x | x | x | x | x | x | x | ||||||||||||||||||||||||
305 Identifier les usages numériques et les impacts de leur évolution dans le domaine de formation concerné et se servir de façon autonome des outils avancés | x | ||||||||||||||||||||||||||||||
561 Se servir de façon autonome des outils numériques avancés pour un ou plusieurs métiers ou secteurs de recherche du domaine | x |
Organisation
Les étudiants de M1 suivent des cours communs mais découvrent les spécialisations grâce aux enseignements ouverts en option. Le choix de parcours se fait en M2.
L’année de Master 1 s’organise en blocs suivants (18h/semaine) :
- Tronc commun
- Bloc à choix : 3 séminaires à choisir
- Séminaire d’ouverture
- Compétences transversales (S2)
Le premier semestre du Master 2 est organisé comme suit (9h/semaine) :
- Tronc commun (méthodologie et séminaire d’équipe de recherche)
- Séminaire du parcours
- Séminaire complémentaire
- Anglais
Parcours au choix :
- Langues et langage : corpus, description, théories
- Linguistique des langues d'Asie Orientale
- Plurilinguisme, linguistique du développement social
Le dernier semestre de Master est consacré à la rédaction de mémoire de recherche et, le cas échéant, au stage.
Stages et projets tutorés
Télécharger le fichier «MECC MND2 Linguistique des langues d'Asie orientale 2024 2025.pdf» (87.9 Ko)Télécharger le fichier «MECC MNB2 Plurilinguisme 2024 2025.pdf» (86.1 Ko)
Modalités d'évaluation des connaissances et compétences (MECC)
Comprendre les modalités de contrôle des connaissances : cliquez ici
Télécharger le fichier des modalités d'évaluation en M1
Télécharger le fichier «MECC MNT sciences du langage.pdf» (97.2 Ko)
Programme
Sélectionnez un programme
Master 1 Sciences du langage
Option au choix
8 créditsSéminaires d'ouverture au choix
4 créditsAu choix : 1 parmi 10
Approches plurielles des langues et des cultures
Approche contrastive des langues : domaine coréen
4 créditsPhilosophie du langage
Histoire et théorie de la traduction
Politiques linguistiques et éducatives
Méthodes de recherche en linguistique japonaise 1
4 créditsFormalisation linguistique en morphologie à base de corpus
Variation and change in Language
Approche comparative de la communication parlée 1
4 créditsAcquisition et apprentissage des langues en situations pluri
Corpus, constitution et traitements
5 créditsSociolinguistique pour le développement et francophonies
5 créditsAnalyse du discours
5 créditsSéminaire au choix
3 crédits
Théories et modèles en syntaxe et en phonologie
5 créditsStatistiques
3 créditsPréparation au mémoire
3 créditsSéminaire d'ouverture au choix
3 créditsAu choix : 1 parmi 10
Enseignements bilingues et didactiques du plurilinguisme
Linguistique de corpus et traitement syntaxique
Analyse du discours francophone
Enseignement précoce des langues
3 créditsFormalisation linguistique en syntaxe
Didactique du japonais et plurilinguisme
3 créditsDonnées et modèles en linguistique japonaise
Description du français contemporain à l'aide de corpus
Individu plurilingue et société multilingue
The Choreography of Speech : Introducing Gesture Studies
Enseignements transversaux
4 créditsOptions au choix
12 créditsFacultatif
Master 2 Langues et langage : corpus, description, théories
Le parcours se caractérise par son ouverture aux différents domaines de la linguistique (phonologie, syntaxe, morphologie, analyse du discours, sémantique, sémiologie). Il se donne pour objectif de former les étudiants à la description des systèmes linguistiques à travers des enseignements théoriques et appliqués, portant sur des langues diverses.
Le parcours s’adresse à deux profils d’étudiants : profil recherche et profil applicatif. Il vise à former des linguistes à la recherche académique mais aussi des linguistes capables de se situer à l’interface avec les métiers d’ingénierie des langues et d’ingénierie informatique (nouveaux métiers en lien avec les interfaces numériques intelligentes). Ce parcours mène à une recherche descriptive et théorique (par rapport à une ou plusieurs langues spécifiques ou selon une perspective générale ou typologique) et à son application dans les systèmes informatiques en rapport avec le langage humain (amélioration des interfaces homme-machine, systèmes de reconnaissance-synthèse de la parole, extraction et reconnaissance automatiques des informations, systèmes d’aide à la traduction).
Les enseignements proposés s’appuient sur des données linguistiques authentiques de différentes sortes (textuelles, écrites, orales, multimédia), issues des ressources existantes ou récoltées pour des besoins spécifiques de l’étude visée, sans exclure toutefois les données construites. Le parcours accorde une place importante au travail avec des corpora, leur accessibilité, leur constitution, leur traitement, ainsi qu’à la réflexion théorique et formelle selon des cadres théoriques récents.
Les langues sur lesquelles travaillent les enseignants-chercheurs du master sont les suivantes : français, italien, catalan, espagnol, japonais, coréen, peul, indonésien/malais, népali, polonais, basque, anglais, allemand, occitan.
Le parcours offre la possibilité d’effectuer un stage professionnalisant en M2. Pour tous les étudiants, l’obtention du master est conditionnée par la rédaction et soutenance d'un mémoire de recherche d’une centaine de pages.
Recherches actuelles
1 créditsSéminaire au choix
10 créditsAu choix : 1 parmi 4
Langues et langage : corpus, description, théories
10 créditsAu choix : 1 parmi 2
Méthodologie de la recherche
6 créditsAnglais
3 crédits
Mémoire
30 créditsAu choix : 1 parmi 2
Stage (420h) et mémoire
30 créditsMémoire de recherche
30 crédits
Facultatif
Master 2 Linguistique des langues d'Asie Orientale
Ce parcours offre une formation unique en France au niveau master, centrée sur la linguistique des principales langues de la sphère géographique de l’Asie Orientale (chinois, coréen, japonais, sans exclure d’autres langues), langues qui, tout en représentant des familles génétiquement et typologiquement différentes sont (ou ont été) liées par l’écriture chinoise et ont profondément subi l’influence linguistique et culturelle de la Chine.
Le parcours vise à fournir aux étudiants les outils méthodologiques et théoriques pour appréhender la recherche dans ces langues qui jouissent toutes d’une longue et riche tradition philologique, en organisant et en structurant la collaboration entre les différentes langues et, au sein de celles-ci, les différentes disciplines traditionnelles de la linguistique, grâce à la collaboration étroite entre les départements des Sciences du langage, d’études japonaises, d’études coréennes et d’études chinoises.
La formation permet, d'une part, de renforcer les compétences purement linguistiques dans l'une des langues (au choix de l'étudiant), et de consolider les bases théoriques en sciences du langage, indispensable à toute recherche sur les langues concernées.
Le parcours offre la possibilité d’effectuer un séjour de recherche dans une université coréenne, japonaise ou chinoise en M2.
L'obtention du M2 est sanctionnée par la rédaction d'un mémoire de 100 pages environ, portant sur une langue d'Asie orientale, avec éventuellement une perspective comparative avec le français ou une autre langue.
Séminaire au choix
10 créditsAu choix : 1 parmi 3
Recherches actuelles
1 créditsLinguistique des langues d'Asie Orientale
10 créditsMéthodologie de la recherche
6 créditsAnglais
3 crédits
Facultatif
Mémoire
30 créditsAu choix : 1 parmi 2
Mémoire de recherche
30 créditsStage et mémoire
30 crédits
Master 2 Plurilinguisme, linguistique du développement social
La diversité linguistique (plurilinguisme individuel, multilinguisme sociétal) représente un enjeu majeur dans le monde contemporain. Le master « Plurilinguisme et linguistique du développement social » vise à former et outiller, du point de vue non seulement théorique mais également pratique, tout étudiant souhaitant maîtriser ce dossier.
En effet, celui-ci ne manque pas de complexité. Trois tensions principales se croisent et, parfois, s’opposent :
- d’une part, la mobilité accrue des travailleurs et la multiplication des échanges économiques liées à la mondialisation sont à l’origine de la « superdiversité linguistique » caractérisant nos sociétés urbaines. La gouvernance de la cité ne peut plus contourner le facteur linguistique ;
- d’autre part, globalisation rimant avec centralisation, celle-ci se traduit en règle générale par un appauvrissement des périphéries linguistiques, sociales et culturelles : voilà que la diversité linguistique se trouve menacée à l’échelle mondiale ;
- par ailleurs, les formes d’interaction linguistique – et, plus largement, de communication – ont connu ces dernières années une véritable révolution dans les supports, notamment numériques en ligne. Le rôle du langage et de la communication n’a sans doute jamais été aussi central et influent – pour le meilleur et pour le pire – et demande à être questionné.
L’interaction de ces tensions est à l’origine de situations ou terrains très féconds, qui se croisent, s’entre-éclairent et se complètent : de l’analyse de la structure des langues en contact à la prise en compte de leur dimension socio-politique ; de l’étude de la variation à l’analyse de la dimension cognitive ; de l’étude des troubles de l’acquisition à la mise en place de stratégies pour faciliter l’apprentissage des langues ; de l'étude "écologique" de la diversité linguistique à la comparaison avec la notion de "biodiversité" etc.
Recherches actuelles
1 créditsPlurilinguisme et linguistique du développement social
10 créditsSéminaire au choix
10 créditsAu choix : 1 parmi 3
Méthodologie de la recherche
6 créditsAnglais
3 crédits
Mémoire
30 créditsAu choix : 1 parmi 2
Mémoire de recherche
30 créditsStage (420 h) et mémoire
30 crédits
Facultatif
Option au choix
ECTS
8 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Approche contrastive des langues : domaine coréen
ECTS
4 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Ce séminaire a pour objectif de présenter quelques-unes des spécificités les plus marquantes du système linguistique coréen qui permettra, par extension, d’aborder sous l'angle de l'approche contrastive, la logique interne d’autres langues particulières. Aucune connaissance du coréen n’est exigée pour suivre ce cours.
Les phénomènes linguistiques décrits pour le coréen seront principalement liés à des problématiques énonciatives comme l’expression de la personne (deixis personnelle et relations interlocutives, système de l’adresse et de l’honorification, de la formalité etc.), de la modalité en tant qu’attitude du locuteur vis-à-vis du contenu de son énonciation (expression de la certitude, croyance, déduction, possibilité du locuteur etc.), de l’évidentialité/médiativité comme grammaticalisation de la source de l’information etc. Seront également abordées les questions du nombre grammaticalisé (pluralité, distributivité, regroupement collectif humains mais aussi classificateurs etc.), de la créativité lexicale très différente en Corée du Nord et en Corée du Sud résultant de politiques linguistiques propres à chaque système.
Philosophie du langage
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Ce séminaire porte sur les notions de « règle », « norme » et « convention », ainsi que leurs concepts associés de « régularité », « normativité » et de « conventionalité ». Dans un premier temps, nous analyserons les distinctions entre normatif/descriptif, fait/valeur et norme/valeur. Nous nous attarderons par la suite à la notion de « suivre une règle » chez Wittgenstein, ainsi que les diverses interprétations des remarques wittgensteiniennes (Kripke, Cavell, Bouveresse ou Descombes, entre autres). Nous présenterons le travail de Lewis concernant la conventionalité dans le langage et les critiques et les objections à cette conception, en particulier celles de Quine et de Davidson.
Formalisation linguistique en morphologie à base de corpus
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
L'objectif du cours est de proposer une réflexion sur une formalisation de la morphologie basée sur un jeu de connaissances en rapport avec celles des locuteurs. Bien qu’il existe de nombreux cadres théoriques pour la formalisation de la morphologie, l’essentiel se base sur des données encyclopédiques qui ne sont accessibles qu’aux linguistes. Dans un premier temps, on comparera les ressources lexicales utilisées par les morphologues classiques aux données issues de grands corpus pour examiner les différences de nature, de quantité et de qualité. Sur la base de ces différences, on ébauchera une formalisation basée sur des données écologiques.
Acquisition et apprentissage des langues en situations pluri
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Même si l’acquisition des langues premières (ou maternelles) est, du point de vue cognitif, un processus qui suit des étapes grosso modo universelles (à quelques perturbations pathologiques près), elle s’avère bien plus complexe lorsqu’elle est observée en contexte multilingue, a fortiori si ce contexte multilingue est marqué par des situations de diglossie « malheureuse », où normalement les langues des répertoires individuels entrent en contact et en conflit au quotidien. Pour essayer de démêler ces dynamiques et ces conflits, où non seulement l’apprentissage mais également le refoulement et la perte linguistiques doivent être pris en compte, ce cours propose un double regard, foncièrement et forcément complémentaire :
- d’une part, il aborde une chronologie de l’acquisition langagière (notamment de l’oral mais aussi de l’écrit) telle que proposée par des spécialistes du développement cognitif et langagier de l’enfant et telle que justifiée par les études sur les universaux linguistiques ;
- d’autre part, il explore les contraintes, enjeux et questions posés par les contextes bi- et plurilingues, notamment diglossiques, par rapport à la dimension psychologique du sujet, notamment : l’enfant ; le locuteur de langue minoritaire ; le sujet migrant.
Il est évident que ce cours se doit de convoquer régulièrement la sociolinguistique, et notamment la « sociolinguistique de la périphérie », et d’explorer plus particulièrement les représentations sociales des langues et les liens symboliques qui lient celles-ci au sujet ; il est de même évident que le second « regard » ou volet demande à être éclairci et étoffé par la présentation détaillée de différents cas de figure. C’est notamment le cas de l’Afrique francophone, terrain d’étude extrêmement intéressant et terreau d’expérimentation de formes originales d’apprentissage bi- et plurilingue (langue française – langues locales). Mais c’est également le cas des diasporas migratoires – à l’origine, chez la plupart des immigrés, de l’insécurité et du malaise linguistique – ou de quelques îlots linguistiques historiques de l’Italie méridionale où nous menons depuis un certain nombre d’années des recherches pour favoriser l’acquisition/transmission/apprentissage de la langue minoritaire locale.
Séminaires d'ouverture au choix
ECTS
4 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Approches plurielles des langues et des cultures
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
La publication du CECRL en 2001 ainsi que l’internationalisation et la mobilité citoyennes ont favorisé, en France et ailleurs, la prise en compte de la pluralité linguistique et culturelle dans des contextes de plus en plus diversifiés et complexes. En didactique des langues, l’ouverture à la pluralité a amené au développement de ce qu’on appelle, depuis une vingtaine d’années les « approches plurielles » qui ont depuis permis un changement de regard sur la classe, les langues et leurs apprentissages. Les approches plurielles seront tout d’abord situées dans la continuité d’un processus de longue haleine promu par le COE dans les années 1970 et ayant comme objectif prioritaire une éducation plurilingue et interculturelle (EPI) des citoyens européens. Nous nous focaliserons ensuite sur quelques notions/concepts/méthodologies afin d’inscrire ces approches dans les courants théoriques sur lesquelles elles se fondent. Enfin, seront présentés les 4 approches plurielles : les programmes d’intercompréhension des langues romanes, l’éveil aux langues, la didactique intégrée des langues, les approches interculturelles avec quelques-unes de leurs déclinaisons possibles, notamment les enseignements bilingues et l’utilisation du translanguaging considérées comme deux approches positives à la diversité linguistique et culturelle à l’école.
Approche contrastive des langues : domaine coréen
ECTS
4 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Ce séminaire a pour objectif de présenter quelques-unes des spécificités les plus marquantes du système linguistique coréen qui permettra, par extension, d’aborder sous l'angle de l'approche contrastive, la logique interne d’autres langues particulières. Aucune connaissance du coréen n’est exigée pour suivre ce cours.
Les phénomènes linguistiques décrits pour le coréen seront principalement liés à des problématiques énonciatives comme l’expression de la personne (deixis personnelle et relations interlocutives, système de l’adresse et de l’honorification, de la formalité etc.), de la modalité en tant qu’attitude du locuteur vis-à-vis du contenu de son énonciation (expression de la certitude, croyance, déduction, possibilité du locuteur etc.), de l’évidentialité/médiativité comme grammaticalisation de la source de l’information etc. Seront également abordées les questions du nombre grammaticalisé (pluralité, distributivité, regroupement collectif humains mais aussi classificateurs etc.), de la créativité lexicale très différente en Corée du Nord et en Corée du Sud résultant de politiques linguistiques propres à chaque système.
Philosophie du langage
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Ce séminaire porte sur les notions de « règle », « norme » et « convention », ainsi que leurs concepts associés de « régularité », « normativité » et de « conventionalité ». Dans un premier temps, nous analyserons les distinctions entre normatif/descriptif, fait/valeur et norme/valeur. Nous nous attarderons par la suite à la notion de « suivre une règle » chez Wittgenstein, ainsi que les diverses interprétations des remarques wittgensteiniennes (Kripke, Cavell, Bouveresse ou Descombes, entre autres). Nous présenterons le travail de Lewis concernant la conventionalité dans le langage et les critiques et les objections à cette conception, en particulier celles de Quine et de Davidson.
Histoire et théorie de la traduction
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire propose une introduction à l’histoire de la traduction en Occident à travers le portrait de traducteurs et de traductrices remarquables. Il met en lumière la manière dont l’histoire des idées et des peuples est intimement liée à celle des mouvements interculturels.
Politiques linguistiques et éducatives
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Le cours se focalisera essentiellement sur les politiques linguistiques et éducatives (PLE) dans l’espace francophone et au-delà. En partant des nécessaires rappels théoriques, conceptuels et terminologiques, des exposés précis et en lien avec la formation des étudiants seront proposés. Ainsi, les PLE de la France, du Conseil de l’Europe et de la Francophonie, pris en synchronie aussi bien qu’en diachronie, ainsi que la prise en compte de modèles d’aménagement linguistique « de par en haut », « de par en bas » et « à mi-palier », serviront de point de départ pour l’élaboration de PLE de la part des étudiants. Ces derniers seront en effet formés à monter de véritables projets de PLE, autour de terrains de leur choix – relevant, de préférence, des pays dans lesquels les étudiants vont effectuer leur stage. Ces projets seront pensés comme complets : de l’indication des objectifs à atteindre à la description du terrain ; de l’état de l’art aux références ; des résultats attendus au budget prévisionnel nécessaire pour la mise en place du projet. Un volet du cours sera par ailleurs consacré aux « représentations sociales des langues » et à la manière de les étudier et, éventuellement, de les mettre à contribution en contexte didactique.
Méthodes de recherche en linguistique japonaise 1
ECTS
4 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Renseignements détaillés donnés en cours.
Ce séminaire propose un panorama de différentes questions de linguistique japonaise. L’objectif visé est de permettre aux étudiants japonisants d’acquérir les bases méthodologiques et terminologiques en linguistique japonaise, à partir de la lecture d’articles originaux en japonais.
Formalisation linguistique en morphologie à base de corpus
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
L'objectif du cours est de proposer une réflexion sur une formalisation de la morphologie basée sur un jeu de connaissances en rapport avec celles des locuteurs. Bien qu’il existe de nombreux cadres théoriques pour la formalisation de la morphologie, l’essentiel se base sur des données encyclopédiques qui ne sont accessibles qu’aux linguistes. Dans un premier temps, on comparera les ressources lexicales utilisées par les morphologues classiques aux données issues de grands corpus pour examiner les différences de nature, de quantité et de qualité. Sur la base de ces différences, on ébauchera une formalisation basée sur des données écologiques.
Variation and change in Language
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
This seminar is intended to be an introduction to the existence of phonetic variation and change in in present and recent days English, and to give students some tools to detect and analyse this variation. Far from being a theoretical course on the major changes that took place in the history of English, this class will focus on language as can be directly accessed by us using recent and contemporary sources and tools. It will be made of three main parts:
- 1/ How pronunciation was indicated in older dictionaries as objects of knowledge and culture, starting from 16th and 17th century books, and mainly focusing on 18th to 20th century dictionaries. We will try to deceipher their various transcriptional methods in times when phonetic alphabets did not exist yet, including their lacks and inconsistencies. We will also study the way dictionaries gradually turned from prescriptivist objects meant to dictate an idealized view of the language, into present-day descriptivist objects that try to show the language as it actually is.
- 2/ How a collection of dictionaries from various periods can be used as a relevant corpus used to identify and explain phonetic variation and change in present-day English as well as from a historical perspective, including the way new linguistic features can be born and spread through the language. We will tackle the methodological and epistemological aspects of what a corpus is and how to consider it reliable on account of what is or is not to be found in it. We will also learn how to use the electronic versions of the latest pronunciation dictionaries so as to use them as a way to detect ongoing change in recent and contemporary English. Additionally, we will discover a few other electronic corpora and tools (OED, BNC/COCA, Google Ngram Viewer) that can help us interpret the data we can find in dictionaries.
- 3/ How to collect, annotate and analyse oral English. The last part of the seminar will offer an introduction to the use of the speech analysis software PRAAT. We will discover what a spectrogram is in order to describe and analyse phonetic variation directly from audio recordings: personal, contextual, regional variation, etc. Do you remember what a sinusoid and wavelength are? In order to define and describe stress, vowels, consonants and intonation from an accoustic perspective, we will tackle a few elements of physics through PRAAT, such as the distinction between noise and sounds, but also intensity, voice pitch and the formant structure of vowels.
Approche comparative de la communication parlée 1
ECTS
4 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
La communication ne se résume pas à un échange d’informations, elle reflète tout autant un échange d’affects. L’homme acquiert cette compétence sophistiquée de transmission des informations affectives à travers la voix, les expressions faciales et les gestes. Cette compétence communicative que nous avons acquise depuis l’enfance peut être à l’origine de problèmes de communication à l’étranger ou lorsque l’on communique avec des personnes ne partageant ni la même langue ni la même culture, car la façon de communiquer peut-être tout à fait différente de celle de l’interlocuteur. Ce cours est une initiation à l'étude de la communication parlée. On abordera : 1) un aperçu du système communicationnel 2) un aperçu des théories courantes sur la politesse 3) les grands courants de l’analyse de l’interaction verbale (psychologique, ethnographique et linguistique) ; 3) les traits communs et la variation parmi des cultures proches et distinctes.
Acquisition et apprentissage des langues en situations pluri
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Même si l’acquisition des langues premières (ou maternelles) est, du point de vue cognitif, un processus qui suit des étapes grosso modo universelles (à quelques perturbations pathologiques près), elle s’avère bien plus complexe lorsqu’elle est observée en contexte multilingue, a fortiori si ce contexte multilingue est marqué par des situations de diglossie « malheureuse », où normalement les langues des répertoires individuels entrent en contact et en conflit au quotidien. Pour essayer de démêler ces dynamiques et ces conflits, où non seulement l’apprentissage mais également le refoulement et la perte linguistiques doivent être pris en compte, ce cours propose un double regard, foncièrement et forcément complémentaire :
- d’une part, il aborde une chronologie de l’acquisition langagière (notamment de l’oral mais aussi de l’écrit) telle que proposée par des spécialistes du développement cognitif et langagier de l’enfant et telle que justifiée par les études sur les universaux linguistiques ;
- d’autre part, il explore les contraintes, enjeux et questions posés par les contextes bi- et plurilingues, notamment diglossiques, par rapport à la dimension psychologique du sujet, notamment : l’enfant ; le locuteur de langue minoritaire ; le sujet migrant.
Il est évident que ce cours se doit de convoquer régulièrement la sociolinguistique, et notamment la « sociolinguistique de la périphérie », et d’explorer plus particulièrement les représentations sociales des langues et les liens symboliques qui lient celles-ci au sujet ; il est de même évident que le second « regard » ou volet demande à être éclairci et étoffé par la présentation détaillée de différents cas de figure. C’est notamment le cas de l’Afrique francophone, terrain d’étude extrêmement intéressant et terreau d’expérimentation de formes originales d’apprentissage bi- et plurilingue (langue française – langues locales). Mais c’est également le cas des diasporas migratoires – à l’origine, chez la plupart des immigrés, de l’insécurité et du malaise linguistique – ou de quelques îlots linguistiques historiques de l’Italie méridionale où nous menons depuis un certain nombre d’années des recherches pour favoriser l’acquisition/transmission/apprentissage de la langue minoritaire locale.
Corpus, constitution et traitements
ECTS
5 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Corpus, constitution et traitements
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Ce cours de 36h a pour objectif de fournir un panorama des approches corpus-based et corpus-driven en linguistique, aussi bien en s’intéressant aux objets d’analyse que ces approches privilégient qu’en considérant les outils et méthodes d’analyse qui permettent ces approches. Ainsi, le cours poursuit des objectifs théoriques et méthodologiques :
- Nous évoquerons les grands fondements de la linguistique de corpus, pour comprendre son émergence et son développement à la fin des années 80 ;
- Nous discuterons les problématiques et les niveaux d’analyse que les corpus permettent d’explorer ;
- Nous discuterons les principes de constitution d’un corpus, en fonction d’objectifs fixés pour sa création ;
- Nous réfléchirons au travail d’annotations souvent nécessaire pour rendre les corpus opérationnels pour l’analyse ;
- Nous discuterons des outils disponibles pour la recherche sur corpus aussi bien que pour l’annotation des corpus et nous apprendrons à les utiliser ;
- Nous proposerons des exemples d’analyses sur corpus qui seront discutées de manière critique.
Sociolinguistique pour le développement et francophonies
ECTS
5 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Cette UE vise à présenter la (socio)linguistique pour le développement, aussi bien en termes théoriques que par rapport à des terrains linguistiques minoritaires/marginaux, notamment en contexte francophone. Il s’agit d’une approche de linguistique d’intervention dont l’objectif principal est l’amélioration des conditions d’existence d’individus et/ou groupes à partir d’un particulier « travail » sur les langues et répertoires dont ces derniers sont les dépositaires. Ainsi, la linguistique pour le développement est-elle toujours une sociolinguistique, en ce qu’elle explore de manière systématique les interdépendances liant sujet, communauté, langue, mémoire, discours, paysage… Tout en étant une approche novatrice, la (socio)linguistique pour le développement ne peut que se baser très largement sur les acquis des sociolinguistiques qui l’ont précédée, et tout particulièrement la « sociolinguistique de la périphérie » occitano-catalane dont on présentera en profondeur la terminologie.
Sociolinguistique
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Analyse du discours
ECTS
5 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Analyse du discours oral
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Contrairement au discours écrit, le discours oral est de nature sonore et pourvu a minima de la présence d'un locuteur et d'un interlocuteur. Par cette nature, le discours oral est plus spontané, lié à son contexte d'élocution (social) et à l'état d'esprit (psycholinguistique) de ses participants (locuteur et interlocuteur).
Ce qui est intéressant dans l'analyse du discours oral est donc sa dimension interactionnelle qui fait appel, au-delà du sens basique de l'énonciation, à l'intention, à l'engagement, à la mémoire, à la connaissance partagée ou non, et à l'attention des participants.
Ce cours a pour but de familiariser les étudiants à la pratique de l’analyse linguistique de données orales spontanées en se concentrant sur toutes les structures linguistiques (phonologique/phonétique, sémantique/fonctionnel, syntactique, et pragmatique) pour mieux comprendre comment elles servent l'expression et la compréhension du discours.
Par exemple, on abordera des notions familières aux langues indo-européennes comme celles de la prosodie, des articles définis et indéfinis, ou de la dislocation à droite, ou des notions qui sont présentes dans des langues d'autres familles comme l'évidentialité (source de l'information) dans les langues amazoniennes ou l'égophoricité (connaissance personnelle de l'évènement) dans les langues tibétiques.
Au cours du semestre, chaque étudiant constituera un dossier de recherche qui l'amènera à renforcer sa pratique méthodologique et analytique :
- constituer un corpus de données orales
- délimiter un domaine de recherche
- rédiger un état de l’art concernant ce domaine
- proposer une analyse de discours oral tiré du corpus
- présenter ses résultats et les questions qu'ils soulèvent
Une partie du cours est également dédiée à la présentation en groupes d’exposés portant sur des thèmes relatifs à ceux proposés dans cette ECUE.
Enfin, des liens pourront être faits à différents niveaux avec l’autre ECUE parallèle « analyse du discours écrit ».
Analyse du discours écrit
ECTS
2 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Ce cours se constitue de deux parties :
CM
Cette partie de cours se propose d’exposer et de décrire les propriétés générales d’un discours ou texte. Nous nous intéresserons notamment aux concepts de cohésion et de cohérence du texte, la résolution d’anaphores, les cadres de discours, ainsi que la fonction et la contribution sémantique des marqueurs ou connecteurs discursifs en contexte et les relations de discours entre les différents segments discursifs. Les objectifs du cours sont :
- former l’étudiant aux méthodes d'analyse du discours en tant qu’objet structuré en segments ou unités discursives élémentaires ;
- amener l’étudiant à se familiariser avec les différents outils d’analyse du discours ;
- reconnaître la complexité interprétative du discours par la maîtrise des procédés sémantiques et pragmatiques mis en œuvre dans l’élaboration d’un texte.
TD
Cette partie du cours s’intéressera à la didactisation des concepts/notions vus dans le cours magistral à partir des différents genres textuels que les apprenants doivent savoir comprendre/produire selon leur niveau de langue (cf. descripteurs du CECRL). Il sera question de réfléchir à leur fonctionnement en tenant compte de la situation de production/réception dans laquelle ils ont été conçus (travail pré-pédagogique) pour ensuite élaborer des activités à utiliser en classe (travail pédagogique).
Séminaire au choix
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Théories et modèles linguistiques
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Ce séminaire, mutualisé entre étudiant.e.s de Master 1 et de Master 2, a pour objectif de leur fournir une base solide de réflexion sur la linguistique théorique en adoptant une approche comparative des modèles proposés dans ce domaine. Ce cours combinera des interventions de plusieurs enseignant.e.s-chercheur.e.s en Sciences du langage, de façon à diversifier les angles d’étude :
- comparaison générale de 2 voire plusieurs modèles ou conceptions théoriques de la linguistique (structuralisme, grammaire générative, théorie de l’optimalité, grammaires d’unification) ;
- illustrations à partir d’un domaine linguistique précis (modèles théoriques en analyse du discours, en syntaxe, en phonologie…) ;
- illustrations à partir d’un concept ou objet linguistique précis (la coordination, l’emphase et la focalisation, la syllabe…) ;
- conception théorique des interfaces entre 2 voire plusieurs domaines (interactions syntaxe et prosodie, articulation phonologie et morphologie…).
Linguistique de corpus et traitement automatique
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Ce séminaire vise à initier les étudiants aux méthodes de traitement automatique modernes, en particulier en utilisant les techniques d’apprentissage automatique à partir de données textuelles volumineuses.
La première partie du cours sera consacrée à la classification de textes basée sur les données annotées. Nous aborderons les sujets suivants: comment préparer les données linguistiques pour la classification automatique, des différentes méthodes de classification, comment évaluer, interpréter et améliorer les résultats.
La deuxième partie présentera les méthodes de plongements lexicaux (ang. word embeddings). C’est une technique d’analyse sémantique basée sur l’hypothèse distributionnelle de Harris (1954). Nous allons construire des différents modèles de représentation sémantique de mots à partir de grands corpus et discuter leurs propriétés.
Les manipulations des données et la réalisation des travaux pratiques seront effectuées à l’aide du langage de programmation Python. Pour faciliter le déroulement du cours, les étudiants sans connaissances en programmation ou du langage Python, sont invités à se signaler et suivre les tutoriels ci-dessous avant le début du cours.
Linguistique des langues d'Asie Orientale
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Ce séminaire vise à nourrir la culture et la réflexion linguistiques des étudiants par la rencontre avec les systèmes des langues d'Asie Orientale (chinois, coréen et japonais principalement). Le séminaire abordera quelques grandes questions de la linguistique générale, en explorant la manière dont les langues d'Asie Orientale y répondent: expression de la personne, formation des mots composés, prominence prosodique, marqueurs d'évidentialité, comment compter et dénombrer, etc.
Le séminaire fera intervenir des invités spécialistes de différentes langues et de différents domaines, y compris des doctorants qui viendront présenter leur travail de thèse en cours.
La connaissance d'une langue d'Asie n'est pas requise pour suivre le séminaire, mais un intérêt pour la diversité linguistique est fortement recommandé.
Plurilinguisme et linguistique du développement social
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 1
Trois perspectives dynamiques questionnent traditionnellement le binôme « linguistique et développement » : le développement de la faculté de langage chez l’individu (linguistique acquisitionnelle, ou niveau ontogénétique) ; le développement des langues en société (aménagement et politiques linguistiques, ou niveau ergonomique / constructionnel) ; la valeur des langues, à l’aune du sujet ou bien à l’échelle du groupe (économie des langues, ou niveau axiologique / idéologique).
Ces trois perspectives s’éclairent mutuellement, les enjeux de l’acquisition (mais aussi de l’apprentissage et même de la perte) des langues étant directement liés aux conditions de leur transmission et de leurs statuts en société. Ici, une langue minoritaire n’est plus transmise par les parents à leur progéniture, car stigmatisée (c’est classiquement l’histoire des patois en France) ; là, une langue de prestige est imposée à l’école parce que censée être porteuse d’avenir et de développement technique et économique : c’est entre autres le cas du français en Afrique francophone ou bien de l’anglais (hypercentral) à l’échelle mondiale. Ces deux extrêmes encadrent des choix individuels, familiaux, collectifs divers, le plus souvent dictés par une vision utilitaire des langues naturelles.
En des temps plus récents, le binôme s’est enrichi d’une nouvelle approche : c’est la « linguistique pour le développement » (désormais : « LpD »), parfois également appelée « linguistique du développement (social) ». Ici, les outils du linguiste sont mis au service du développement, notion qu’il convient cependant de repenser : à l’ère du dérèglement climatique, de la menace sanitaire globale et de la crise de la mondialisation financière, rien n’est moins sûr que la nature et la direction du développement.
La LpD est loin d’être juste une linguistique appliquée, encore moins un instrument des idéologies et des pouvoirs économiques dominants. Son surgissement est lié à l’émergence et à la convergence de trois urgences interconnectées – sociales, économiques et environnementales – qui convoquent toutes la langue et le discours :
a) il s’agit d’abord de la montée en puissance de la notion de « développement durable » – et donc du discours écologique ou écolinguistique – qui met en crise les représentations du « développement » fondées sur l’exploitation irresponsable des ressources naturelles et sur les dogmes du libre marché et de la croissance économique linéaire et illimitée ;
b) il s’agit ensuite de la normalisation d’un regard positif sur la diversité linguistique, dont la valeur, loin des fantasmes de Babel, est de plus en plus associée à celle de la biodiversité ;
c) il s’agit enfin de l’affirmation, de jure et de facto, des droits linguistiques en tant que droits humains à part entière, et cela dans une perspective générale de décolonisation, d’autonomisation et d’auto-détermination des peuples et des individus.
La LpD se doit de prendre en compte et de relier, d’harmoniser ces phénomènes, aussi bien du côté de la théorie que de celui de la pratique linguistique. Chaque élément qui la constitue dit cette visée : la « linguistique » y est toujours une linguistique sociale qui emprunte à la praxématique (Lafont 1978) trois idées-forces : la société comme lieu de conflits ; la langue en action comme activité transformatrice de la réalité ; le praxème en tant qu’unité de production du sens en remplacement du signe saussurien, reflet ce dernier d’une société figée – comparée, dans le Cours de linguistique générale, à une « masse inerte ». Quant au parapraxème « pour », il indique la portée éthique de la LpD, dont le destinataire est moins le « développement » en soi, comme on pourrait de prime abord le croire, que les communautés qui ont besoin de développer leur potentiel. Enfin, « développement » est à interpréter de manière large en privilégiant la dimension humaine et humaniste, aussi bien en synchronie que dans la durée.
En bref, la LpD est un programme de recherche-action qui, à partir de diagnostics précis, mobilise les ressources linguistiques pour, (in)directement, améliorer la condition de vie d’individus et de communautés pour lesquels le facteur « langue » n’est guère périphérique. Cette amélioration, qui implique un travail avec et par ces mêmes individus et communautés, est ce que nous entendons par « développement ».
On comprend dès lors pourquoi les linguistes qui se sont jusque-là reconnus dans la LpD opèrent surtout dans des milieux multilingues problématiques : le lien (riche, fragile, controversé) qui unit sujet, communauté, mémoire, langue, travail, espace, y est questionné en profondeur. Par conséquent, la LpD est un terreau fécondé par plusieurs disciplines, qui se croisent et dialoguent (linguistique, droit, histoire, géographie, économie, etc.). C’est qu’elle vise le maillage social : une réalité multidimensionnelle qui demande à être appréhendée de manière complexe et à travers des approches également articulées.
Enracinée dans la « sociolinguistique de la périphérie » occitano-catalane (Lafont, Gardy, Aracil, Vallverdú, Ninyoles…) et inscrite dans le paradigme de l’écologie linguistique (Haugen), la LpD a trouvé son véritable berceau en Afrique (francophone) en raison de la taille des enjeux linguistiques qui s’y posent. La grande glottodiversité de ce continent est sans cesse et partout confrontée à l’hégémonie des langues des anciens colonisateurs, d’où une tension entre le désir d’émancipation, d’autonomisation, de pleine indépendance politico-culturelle des nations africaines vis-à-vis de l’Occident, d’une part ; et, d’autre part, la dépendance linguistique et communicationnelle vis-à-vis notamment des langues française et anglaise et des réseaux géopolitiques qui y sont associés. Cette tension affecte des domaines qui sont à la base de la gouvernance même de la cité : l’éducation ou la santé, par exemple, lourdement touchées, plombées par analphabétisme et décrochage scolaire ; mais également l’économie, notamment lorsqu’il y a fracture entre la ville et la campagne, entre les langues de grande communication internationale et les langues locales. D’ailleurs, peut-on y avoir de véritable coopération – et, en amont, de dialogue –, notamment en milieu rural, entre des experts occidentaux francophones ignorant les langues-cultures locales et des paysans africains ignorant tout ou presque de la langue française ? Le « multilinguisme équitable » est l’un des maîtres-mots de la LpD et l’un de ses principaux objectifs.
La LpD est finalement une sorte de discipline-carrefour à visée « thérapeutique » qui prend tout son relief à travers la perspective francophone africaine. Les auteurs qui ont le plus travaillé dans cette direction, de véritables précurseurs, ont en effet privilégié ce vaste espace multilingue : Thomas Bearth, engagé depuis longtemps dans une réflexion autour des enjeux de la communication et de la médiation multilingue sur le terrain. Ou bien Henry Tourneux, focalisé surtout sur le problème de la transmission des savoirs en Afrique et sur la documentation et l’outillage lexicographique de quelques langues africaines de grande diffusion, notamment dans des secteurs fondamentaux comme l’agriculture. Les principales contributions théoriques sur la LpD émanent d’esprits africains : la monographie de Métangmo-Tatou (2019) ou le recueil coordonné par Zouogbo (2022). Rien d’étonnant par conséquent que la toute nouvelle revue Jeynitaare soit une « Revue panafricaine de linguistique pour le développement » et que le Réseau international POCLANDE (Populations, Cultures, Langues et Développement) se soit constitué en société savante en 2018 à Accra (Ghana), lors d’un Congrès international de linguistique, très largement africain.
Malgré cet ancrage, c’est précisément grâce à ce réseau que la LpD prend de plus en plus aujourd’hui une dimension internationale et des formes en phase avec les différents terrains où elle évolue : l’Amérique latine, notamment à travers la recherche-action en dialectologie sociale (Léonard et Janiré Avilés González 2020) ; ou bien l’Amérique du Nord, et d’abord le contexte canadien, à travers les études d’Amélie Hien sur les droits et les devoirs linguistiques surtout en contexte judiciaire et sanitaire ; ou encore l’Europe méditerranéenne des îles et îlots linguistiques minoritaires à revitaliser dans la perspective du développement social et de la valorisation patrimoniale (Agresti 2018).
Théories et modèles en syntaxe et en phonologie
ECTS
5 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Ce cours fait écho au séminaire optionnel du semestre 1 "Théories et modèles linguistiques" qui a, lui, pour objectif général de fournir une base solide de réflexion sur la linguistique théorique en adoptant une approche comparative des modèles proposés dans ce domaine. L’intérêt du cours "Théories et Modèles en Syntaxe et en Phonologie" est de centrer cette réflexion sur les deux domaines en question.
En ce qui concerne la syntaxe, il s’agira de comparer différentes conceptions à partir de l’étude des constructions dites partagées, cas où une suite de mots semble pouvoir occuper deux fonctions syntaxiques simultanément (ex : Nicolas adore, mais Joan déteste les sucettes ; avec les sucettes occupant deux fonctions d’objet direct). Ces constructions posent de nombreuses questions quant au fonctionnement général de la syntaxe des langues naturelles, et nécessite de mieux comprendre le fonctionnement de la coordination, de l’ellipse, mais aussi de l’interaction entre syntaxe et prosodie d’une part, et syntaxe et structure informationnelle/discursive d’autre part. Nous présenterons donc dans ce cours différentes approches ou formalisations possibles de ces constructions syntaxiques particulières.
La partie dédiée à la phonologie s'attachera à présenter aux étudiants un panorama général des conceptions et des modèles théoriques phonologiques dominants aux XX et XXIèmes siècles: structuralisme, fonctionnalisme, générativisme, phonologie non-linéaire, géométrie des traits, théorie de l'optimalité, en les mettant en perspective par rapport aux principales unités classiques de la phonologie: traits distinctifs, phonèmes, mores, syllabes, pieds, etc. Les études de cas et les exercices seront tirés de langues diverses et auront pour objectif d'illustrer les différentes approches théoriques et formelles de la phonologie au cours des 100 dernières années.
Statistiques
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Le but de ce cours est de présenter à l’étudiant.e les principes et méthodologiques de la linguistiques expérimentale. Dans un premier temps, les personnes seront familiarisées avec les éléments nécessaires à la compréhension de résultats publiés dans la littérature scientifique dans leur domaine de recherche. Dans un second temps, le cours abordera les aspects pratiques liés à l’élaboration d’une expérience en linguistique : la récolte de données, les critères de choix (matériels, humain.e.s…) et les statistiques. Par ailleurs, l’accent sera mis sur l’analyse de données quantitatives en passant par diverses notions telles que la différence entre hypothèse de recherche et hypothèse en statistiques, les notions de population et d’échantillon entre autres. Enfin, le cours introduira quelques tests statistiques simples applicables à un travail de recherches sous forme d’exercices pratiques (utilisation d’Excel).
Préparation au mémoire
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Ces séances de travail ont pour but de fournir les outils nécessaires à la conception et à la réalisation d'un mémoire de recherche : construction de la problématique et d'un plan de travail, bibliographie, constitution d'un corpus adéquat, recherche d'idées, élaboration d'un plan, phases de rédaction, composantes nécessaires d'un mémoire, conventions de présentation du document écrit, présentation orale et soutenance. Nous allons analyser des exemples de mémoires précédents, en prenant en compte leur structure et organisation. Le cours sera aussi l’occasion de faire un retour méthodologique sur les dossiers/travaux d’étudiants constitués au premier semestre. Un des exercices pratiques portera sur le travail de synthèse et l’analyse critique d’un document choisi.
Certaines notions générales seront introduites par Anna Kupsc, la responsable pédagogique du Master, puis différents intervenants présenteront les spécificités du mémoire selon les parcours, ou certains domaines.
Séminaire d'ouverture au choix
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Enseignements bilingues et didactiques du plurilinguisme
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Dans ce cours, il sera question d’aborder la didactique du plurilinguisme par le biais de l’enseignement bilingue. Dans un premier temps, après avoir donné une définition de « locuteur bilingue / bilinguisme » et explicité ce qu’on entend par « enseignement(s) bilingue(s) » seront abordés les avantages de ce type d’enseignement en termes de bénéfices linguistiques, culturels et cognitifs. Seront ensuite présentés quelques modèles les plus connus de cet enseignement. Dans un second temps, nous nous arrêterons plus particulièrement sur les dispositifs bilingues qui existent en France (école bilingues, écoles européennes, sections internationales, enseignement paritaire français-langue régionale, etc.) ainsi que sur les objectifs visés et les pratiques pédagogiques « intégrées » qui caractérisent ces dispositifs.
Linguistique de corpus et traitement syntaxique
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Les manipulations des données et la réalisation des travaux pratiques seront effectuées à l’aide du langage de programmation Python. Pour faciliter le déroulement du cours les étudiants sont demandés de suivre le cours ‘Linguistique informatique : lexique’ (5LNSE32) de Licence3 SDL au premier semestre (contactez Mme Anna Kupsc pour les détails) ou les tutoriels ci-dessous avant le début du cours.
La première partie du cours portera sur la collecte de données massives à partir du web (ang. Web scraping). Ce dispositif peut être appliqué par l'étudiant pour constituer son propre corpus ou bien pour récolter des données ciblées (ex. trouver des définitions dans un dictionnaire en ligne ou chercher des exemples dans les documents structurés).
La suite du cours se focalisera sur des traitements automatiques de données textuelles. Nous allons montrer des outils de catégorisation automatique de mots (ang. part of speech tagging), lemmatisation, troncation (ang. stemming) et d’analyse syntaxique. Nous allons discuter comment ces outils permettent de réaliser une étude linguistique de données langagières.
Analyse du discours francophone
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Entre autres objectifs, le module Analyse du discours francophone propose un cadre de formation pour développer l’axe de recherche sur les pratiques socio-discursives en France et dans des pays francophones. En donnant un contenu ciblé et une orientation interdisciplinaires à ce module, nous apportons des outils théoriques et méthodologiques permettant aux étudiants de Master SDL d’acquérir de nouvelles connaissances en Analyse des pratiques langagières du français à l’œuvre dans divers champs. Cette orientation interdisciplinaire repose sur le fait que, d’une part les questions de langue sont pertinentes autant dans le discours politique que dans les pratiques discursives littéraires et médiatiques, et d’autre part que nous prenons en considération la nature protéiforme du discours politique. D’où l’importance que revêt un axe de formation et de recherche entièrement consacré à l’étude des usages du français dans les champs politiques, médiatiques et s’il le faut littéraires, champs inextricablement liés.
Ce module, Analyse du discours, se propose d’armer les étudiants d’un socle théorique pour les familiariser aux méthodes d’analyse du discours politique en tant que genre protéiforme. Dans la mesure où les cours, qui sont dispensés, s’appuient sur des supports textuels provenant de plusieurs pratiques socio-discursives à l’œuvre en France et dans les pays francophones, les connaissances acquises en classe permettront aux étudiants de développer des aptitudes d’analyse sur des corpus variés et dans des orientations de recherche différentes.
Enseignement précoce des langues
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Dans ce cours, il s’agira de caractériser/découvrir la didactique précoce des langues, en tant que discipline, au travers d’une réflexion guidée autour des trois axes suivants : les problématiques concernant l’enseignement précoce, les objectifs et les besoins de ce public, enfin, les manières dont l'enseignement/apprentissage précoce d'une langue s'organise dans des contextes d'éducation scolaire diversifiés. L’organisation évolutive du cours cherche à susciter un questionnement sur les pratiques d'enseignement spécifiques à ce public (travail de réflexivité) : quelles sont les représentations sur l’enseignement/apprentissage des langues chez des enfants ? Quelles sont les différences et points communs entre l’enseignement/apprentissage des langues chez des enfants et l’enseignement/apprentissage des langues chez des publics d’adultes ?
Comment mettre en place des séquences d'apprentissage pour de jeunes apprenants ? Quels sont les supports pédagogiques à utiliser ?
Il s’agira également d'élaborer des modules (à partir de thématiques choisies) sur des objectifs en cohérence avec les niveaux du CECRL et de penser à la mise en pratique d’une pédagogie différenciée en classe.
Formalisation linguistique en syntaxe
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
- Les bases de la formalisation en linguistique : langages rationnels, automates à nombre fini d'états et transducteurs finis.
- Les grammaires algébriques et catégorielles.
- Les grammaires basées sur l’unification.
- La description de phénomènes linguistiques en Grammaire Lexicale Fonctionnelle (Lexical-Functional Grammar).
Didactique du japonais et plurilinguisme
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Données et modèles en linguistique japonaise
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Ce séminaire a pour objectif de présenter et de mettre en perspective d'un point de vue typologique différents aspects de la langue japonaise: histoire, affiliation génétique, écriture, dialectologie, phonologie, morphologie, lexique, syntaxe, pragmatique. Seront abordés en particulier: le système d'écriture du japonais moderne, l'accent du japonais standard, la catégorie de la politesse (keigo) et les termes d'adresse, la syntaxe de la phrase simple, la particule wa, les onomatopées et idéophones, entre autres. Les discussions seront basées sur la lecture d'articles ou de chapitres d'ouvrages scientifiques en lien avec les questions abordées, fournis chaque semaine aux étudiants sur le site e-campus, et qui seront à lire obligatoirement avant chaque séance.
Description du français contemporain à l'aide de corpus
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
L'objectif du cours est de proposer une réflexion sur le français contemporain notamment oral, en proposant une description linguistique de ses spécificités et en montrant différents modèles d'analyse, basés sur des corpus déjà existants (corpus de l'enseignant ou corpus en ligne). Pour les étudiants du Master SDL, c'est l'occasion de prendre un peu de recul par rapport aux théories linguistiques basées sur l’écrit et sensibiliser les étudiants aux usages et variations linguistiques souvent peu observés dans la littérature.
Individu plurilingue et société multilingue
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Le cours se veut un ensemble cohérent de réflexions et approfondissements autour du thème du plurilinguisme individuel en contexte sociétal multilingue, et ce à partir de l’analyse de quelques textes de références et de l’observation de plusieurs terrains, surtout européens, généralement caractérisés par la présence d’une ou plusieurs minorité(s) linguistique(s). Cette dialectique englobe des questions diverses – relevant notamment de la sociolinguistique, de la politique et du droit linguistique – et impose un double regard : un regard de type essentiellement théorique, focalisé sur la terminologie à adopter et sur les contraintes formelles ; un regard essentiellement empirique, prenant en compte des situations bien réelles de contact (et de conflit) de langues (et de communautés linguistiques). Le cours vise à sensibiliser les étudiants à l’analyse de situations linguistico-culturelles complexes à travers des instruments divers et à saisir certaines dynamiques sociales internes et externes aux « communautés » linguistiques étudiées.
The Choreography of Speech : Introducing Gesture Studies
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Speakers are social movers (Birdwhistell 1970) who physically engage in communication. Their bodily moves are not random but patterned – and always meaningful. In this seminar we learn to observe how speech is “orchestrated to a choreography of the human body” (Asher 1972). We look at the way meanings - abstract or concrete - are physically produced and enacted on the socio-interactional stage. We start by observing facial expressions and co-speech gestures in silent movies. We gradually become aware that speech production necessarily comes with gestural action.
This multimodal course resembles no other, in that combines formal research seminars, animated classroom discussions, creative workshop sessions and film screenings.
Enseignements transversaux
ECTS
4 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Ouverture sur le monde professionnel de la recherche
ECTS
1 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Cette UE vise à initier les étudiants à l'organisation de manifestations scientifiques en proposant chaque année en avril un colloque universitaire de sciences du langage destiné aux étudiants de M2, aux doctorants et aux post-doctorants selon les critères académiques internationaux actuellement en vigueur. Les objectifs s’articulent autour de différentes tâches comprenant : la rédaction de l’appel à communication; la mise en place d’un comité d’organisation et d’un comité scientifique; la recherche de financements institutionnels; l'évaluation d’une proposition de communication; la création d’un programme, d’une affiche, d’un site internet; l’organisation matérielle du colloque proprement dit, etc. Les étudiants qui participeront à la préparation matérielle et scientifique du colloque sont les étudiants inscrits en M1 SDL. Les étudiants qui présenteront des exposés lors dudit colloque seront prioritairement les étudiants de M2 et de doctorat de l’Université Bordeaux Montaigne, voire des étudiants d'autres niveaux et d'autres universités françaises et étrangères. Le colloque est une manifestation intéressante en ce sens qu’elle nécessite la mobilisation de différentes compétences essentielles au cheminement académique d’un étudiant de niveau master. En tant que projet, un colloque sollicite des compétences de compréhension et de production écrites (rédiger un appel à communication), des compétences interactionnelles (pour la préparation et l’organisation de la manifestation), et des compétences organisationnelles. Pour des raisons pratiques, les premières réunions se tiendront dès le 1er semestre. Le calendrier sera établi à la rentrée et l’'appel à communication sera diffusé aux alentours du mois de décembre.
Documentation S2 M1
Composante(s)
Scolarité
Période de l'année
Semestre 2
Il s’agira de prolonger les séances de documentation débutées au semestre 1 afin de permettre aux étudiants de poursuivre les objectifs suivants : 1°) Approfondir et affiner les usages des outils documentaires : catalogues de bibliothèques, approfondissement des bases de don¬nées de références bibliographiques, recherche de la littérature grise, accès au texte intégral d’articles de presse et scientifiques via les bouquets de revues, archives ouvertes et bibliothèques numériques. – 2°) Améliorer l’utilisation des outils de recherche propres à internet : annuaires, moteurs de recherche généralistes et spécialisés (scientifique, image). – 3°) Présentation des outils de veille informationnelle et des réseaux sociaux de la recherche.
Anglais
ECTS
2 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Like it or not, English is now firmly established as the lingua franca of science. Since you are being trained to “do research” in general linguistics – a subject you certainly like and are reasonably good at – the most sensible option for you is to carry on… in English. The strategy is known as “content-based language learning”: you pursue your own training in the target language. This means you will be interested in all the topics we discuss in class this year such as sign language, language disorders, variation, pragmatics, phonetics and phonology. You will also discover useful resources that learned societies have compiled for language scholars. Finally, you will learn to position yourself as a specialist-in-the-making and interact with fellow students. In the process, priority will be given to the following skills:
- oral comprehension: screening documentary films and making sense of online talks ; behaving as a perceptive and supportive listener.
- oral expression: presenting yourself and others professionally; interviewing people to learn about their work; talking about your own research skills and interests in English; giving oral presentations with particular attention given to articulation, intonation and voice projection.
- reading fluency: working your way through research papers and scholarly articles in English.
- writing fluency: reusing existing material and established terminology / phraseology to produce your own authentic pieces of writing in linguistics and language education; developing a rich vocabulary for discussing language issues; keeping a learning diary.
Options au choix
ECTS
12 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Données et modèles en linguistique japonaise
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Ce séminaire a pour objectif de présenter et de mettre en perspective d'un point de vue typologique différents aspects de la langue japonaise: histoire, affiliation génétique, écriture, dialectologie, phonologie, morphologie, lexique, syntaxe, pragmatique. Seront abordés en particulier: le système d'écriture du japonais moderne, l'accent du japonais standard, la catégorie de la politesse (keigo) et les termes d'adresse, la syntaxe de la phrase simple, la particule wa, les onomatopées et idéophones, entre autres. Les discussions seront basées sur la lecture d'articles ou de chapitres d'ouvrages scientifiques en lien avec les questions abordées, fournis chaque semaine aux étudiants sur le site e-campus, et qui seront à lire obligatoirement avant chaque séance.
Linguistique et texte : approche plurielle
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Description du français contemporain à l'aide de corpus
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
L'objectif du cours est de proposer une réflexion sur le français contemporain notamment oral, en proposant une description linguistique de ses spécificités et en montrant différents modèles d'analyse, basés sur des corpus déjà existants (corpus de l'enseignant ou corpus en ligne). Pour les étudiants du Master SDL, c'est l'occasion de prendre un peu de recul par rapport aux théories linguistiques basées sur l’écrit et sensibiliser les étudiants aux usages et variations linguistiques souvent peu observés dans la littérature.
Formalisation linguistique en syntaxe
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
- Les bases de la formalisation en linguistique : langages rationnels, automates à nombre fini d'états et transducteurs finis.
- Les grammaires algébriques et catégorielles.
- Les grammaires basées sur l’unification.
- La description de phénomènes linguistiques en Grammaire Lexicale Fonctionnelle (Lexical-Functional Grammar).
Linguistique de corpus et traitement syntaxique
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Les manipulations des données et la réalisation des travaux pratiques seront effectuées à l’aide du langage de programmation Python. Pour faciliter le déroulement du cours les étudiants sont demandés de suivre le cours ‘Linguistique informatique : lexique’ (5LNSE32) de Licence3 SDL au premier semestre (contactez Mme Anna Kupsc pour les détails) ou les tutoriels ci-dessous avant le début du cours.
La première partie du cours portera sur la collecte de données massives à partir du web (ang. Web scraping). Ce dispositif peut être appliqué par l'étudiant pour constituer son propre corpus ou bien pour récolter des données ciblées (ex. trouver des définitions dans un dictionnaire en ligne ou chercher des exemples dans les documents structurés).
La suite du cours se focalisera sur des traitements automatiques de données textuelles. Nous allons montrer des outils de catégorisation automatique de mots (ang. part of speech tagging), lemmatisation, troncation (ang. stemming) et d’analyse syntaxique. Nous allons discuter comment ces outils permettent de réaliser une étude linguistique de données langagières.
Analyse du discours francophone
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 2
Entre autres objectifs, le module Analyse du discours francophone propose un cadre de formation pour développer l’axe de recherche sur les pratiques socio-discursives en France et dans des pays francophones. En donnant un contenu ciblé et une orientation interdisciplinaires à ce module, nous apportons des outils théoriques et méthodologiques permettant aux étudiants de Master SDL d’acquérir de nouvelles connaissances en Analyse des pratiques langagières du français à l’œuvre dans divers champs. Cette orientation interdisciplinaire repose sur le fait que, d’une part les questions de langue sont pertinentes autant dans le discours politique que dans les pratiques discursives littéraires et médiatiques, et d’autre part que nous prenons en considération la nature protéiforme du discours politique. D’où l’importance que revêt un axe de formation et de recherche entièrement consacré à l’étude des usages du français dans les champs politiques, médiatiques et s’il le faut littéraires, champs inextricablement liés.
Ce module, Analyse du discours, se propose d’armer les étudiants d’un socle théorique pour les familiariser aux méthodes d’analyse du discours politique en tant que genre protéiforme. Dans la mesure où les cours, qui sont dispensés, s’appuient sur des supports textuels provenant de plusieurs pratiques socio-discursives à l’œuvre en France et dans les pays francophones, les connaissances acquises en classe permettront aux étudiants de développer des aptitudes d’analyse sur des corpus variés et dans des orientations de recherche différentes.
Recherches actuelles
ECTS
1 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Les séances de ce cours seront en rapport avec le séminaire de l'équipe CLLE- Montaigne et des présentations de travaux des enseignants chercheurs en linguistique. Des rencontres régulières sont organisés en principe le jeudi après-midi de 15h30 à 17h00.
Le calendrier des séances sera établi au début de l'année universitaire et sera mis en ligne sur le site du cours http://e-campus.u-bordeaux-montaigne.fr/
Séminaire au choix
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Plurilinguisme et linguistique du développement social
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Trois perspectives dynamiques questionnent traditionnellement le binôme « linguistique et développement » : le développement de la faculté de langage chez l’individu (linguistique acquisitionnelle, ou niveau ontogénétique) ; le développement des langues en société (aménagement et politiques linguistiques, ou niveau ergonomique / constructionnel) ; la valeur des langues, à l’aune du sujet ou bien à l’échelle du groupe (économie des langues, ou niveau axiologique / idéologique).
Ces trois perspectives s’éclairent mutuellement, les enjeux de l’acquisition (mais aussi de l’apprentissage et même de la perte) des langues étant directement liés aux conditions de leur transmission et de leurs statuts en société. Ici, une langue minoritaire n’est plus transmise par les parents à leur progéniture, car stigmatisée (c’est classiquement l’histoire des patois en France) ; là, une langue de prestige est imposée à l’école parce que censée être porteuse d’avenir et de développement technique et économique : c’est entre autres le cas du français en Afrique francophone ou bien de l’anglais (hypercentral) à l’échelle mondiale. Ces deux extrêmes encadrent des choix individuels, familiaux, collectifs divers, le plus souvent dictés par une vision utilitaire des langues naturelles.
En des temps plus récents, le binôme s’est enrichi d’une nouvelle approche : c’est la « linguistique pour le développement » (désormais : « LpD »), parfois également appelée « linguistique du développement (social) ». Ici, les outils du linguiste sont mis au service du développement, notion qu’il convient cependant de repenser : à l’ère du dérèglement climatique, de la menace sanitaire globale et de la crise de la mondialisation financière, rien n’est moins sûr que la nature et la direction du développement.
La LpD est loin d’être juste une linguistique appliquée, encore moins un instrument des idéologies et des pouvoirs économiques dominants. Son surgissement est lié à l’émergence et à la convergence de trois urgences interconnectées – sociales, économiques et environnementales – qui convoquent toutes la langue et le discours :
a) il s’agit d’abord de la montée en puissance de la notion de « développement durable » – et donc du discours écologique ou écolinguistique – qui met en crise les représentations du « développement » fondées sur l’exploitation irresponsable des ressources naturelles et sur les dogmes du libre marché et de la croissance économique linéaire et illimitée ;
b) il s’agit ensuite de la normalisation d’un regard positif sur la diversité linguistique, dont la valeur, loin des fantasmes de Babel, est de plus en plus associée à celle de la biodiversité ;
c) il s’agit enfin de l’affirmation, de jure et de facto, des droits linguistiques en tant que droits humains à part entière, et cela dans une perspective générale de décolonisation, d’autonomisation et d’auto-détermination des peuples et des individus.
La LpD se doit de prendre en compte et de relier, d’harmoniser ces phénomènes, aussi bien du côté de la théorie que de celui de la pratique linguistique. Chaque élément qui la constitue dit cette visée : la « linguistique » y est toujours une linguistique sociale qui emprunte à la praxématique (Lafont 1978) trois idées-forces : la société comme lieu de conflits ; la langue en action comme activité transformatrice de la réalité ; le praxème en tant qu’unité de production du sens en remplacement du signe saussurien, reflet ce dernier d’une société figée – comparée, dans le Cours de linguistique générale, à une « masse inerte ». Quant au parapraxème « pour », il indique la portée éthique de la LpD, dont le destinataire est moins le « développement » en soi, comme on pourrait de prime abord le croire, que les communautés qui ont besoin de développer leur potentiel. Enfin, « développement » est à interpréter de manière large en privilégiant la dimension humaine et humaniste, aussi bien en synchronie que dans la durée.
En bref, la LpD est un programme de recherche-action qui, à partir de diagnostics précis, mobilise les ressources linguistiques pour, (in)directement, améliorer la condition de vie d’individus et de communautés pour lesquels le facteur « langue » n’est guère périphérique. Cette amélioration, qui implique un travail avec et par ces mêmes individus et communautés, est ce que nous entendons par « développement ».
On comprend dès lors pourquoi les linguistes qui se sont jusque-là reconnus dans la LpD opèrent surtout dans des milieux multilingues problématiques : le lien (riche, fragile, controversé) qui unit sujet, communauté, mémoire, langue, travail, espace, y est questionné en profondeur. Par conséquent, la LpD est un terreau fécondé par plusieurs disciplines, qui se croisent et dialoguent (linguistique, droit, histoire, géographie, économie, etc.). C’est qu’elle vise le maillage social : une réalité multidimensionnelle qui demande à être appréhendée de manière complexe et à travers des approches également articulées.
Enracinée dans la « sociolinguistique de la périphérie » occitano-catalane (Lafont, Gardy, Aracil, Vallverdú, Ninyoles…) et inscrite dans le paradigme de l’écologie linguistique (Haugen), la LpD a trouvé son véritable berceau en Afrique (francophone) en raison de la taille des enjeux linguistiques qui s’y posent. La grande glottodiversité de ce continent est sans cesse et partout confrontée à l’hégémonie des langues des anciens colonisateurs, d’où une tension entre le désir d’émancipation, d’autonomisation, de pleine indépendance politico-culturelle des nations africaines vis-à-vis de l’Occident, d’une part ; et, d’autre part, la dépendance linguistique et communicationnelle vis-à-vis notamment des langues française et anglaise et des réseaux géopolitiques qui y sont associés. Cette tension affecte des domaines qui sont à la base de la gouvernance même de la cité : l’éducation ou la santé, par exemple, lourdement touchées, plombées par analphabétisme et décrochage scolaire ; mais également l’économie, notamment lorsqu’il y a fracture entre la ville et la campagne, entre les langues de grande communication internationale et les langues locales. D’ailleurs, peut-on y avoir de véritable coopération – et, en amont, de dialogue –, notamment en milieu rural, entre des experts occidentaux francophones ignorant les langues-cultures locales et des paysans africains ignorant tout ou presque de la langue française ? Le « multilinguisme équitable » est l’un des maîtres-mots de la LpD et l’un de ses principaux objectifs.
La LpD est finalement une sorte de discipline-carrefour à visée « thérapeutique » qui prend tout son relief à travers la perspective francophone africaine. Les auteurs qui ont le plus travaillé dans cette direction, de véritables précurseurs, ont en effet privilégié ce vaste espace multilingue : Thomas Bearth, engagé depuis longtemps dans une réflexion autour des enjeux de la communication et de la médiation multilingue sur le terrain. Ou bien Henry Tourneux, focalisé surtout sur le problème de la transmission des savoirs en Afrique et sur la documentation et l’outillage lexicographique de quelques langues africaines de grande diffusion, notamment dans des secteurs fondamentaux comme l’agriculture. Les principales contributions théoriques sur la LpD émanent d’esprits africains : la monographie de Métangmo-Tatou (2019) ou le recueil coordonné par Zouogbo (2022). Rien d’étonnant par conséquent que la toute nouvelle revue Jeynitaare soit une « Revue panafricaine de linguistique pour le développement » et que le Réseau international POCLANDE (Populations, Cultures, Langues et Développement) se soit constitué en société savante en 2018 à Accra (Ghana), lors d’un Congrès international de linguistique, très largement africain.
Malgré cet ancrage, c’est précisément grâce à ce réseau que la LpD prend de plus en plus aujourd’hui une dimension internationale et des formes en phase avec les différents terrains où elle évolue : l’Amérique latine, notamment à travers la recherche-action en dialectologie sociale (Léonard et Janiré Avilés González 2020) ; ou bien l’Amérique du Nord, et d’abord le contexte canadien, à travers les études d’Amélie Hien sur les droits et les devoirs linguistiques surtout en contexte judiciaire et sanitaire ; ou encore l’Europe méditerranéenne des îles et îlots linguistiques minoritaires à revitaliser dans la perspective du développement social et de la valorisation patrimoniale (Agresti 2018).
Théories et modèles linguistiques
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire, mutualisé entre étudiant.e.s de Master 1 et de Master 2, a pour objectif de leur fournir une base solide de réflexion sur la linguistique théorique en adoptant une approche comparative des modèles proposés dans ce domaine. Ce cours combinera des interventions de plusieurs enseignant.e.s-chercheur.e.s en Sciences du langage, de façon à diversifier les angles d’étude :
- comparaison générale de 2 voire plusieurs modèles ou conceptions théoriques de la linguistique (structuralisme, grammaire générative, théorie de l’optimalité, grammaires d’unification) ;
- illustrations à partir d’un domaine linguistique précis (modèles théoriques en analyse du discours, en syntaxe, en phonologie…) ;
- illustrations à partir d’un concept ou objet linguistique précis (la coordination, l’emphase et la focalisation, la syllabe…) ;
- conception théorique des interfaces entre 2 voire plusieurs domaines (interactions syntaxe et prosodie, articulation phonologie et morphologie…).
Linguistique de corpus et traitement automatique
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire vise à initier les étudiants aux méthodes de traitement automatique modernes, en particulier en utilisant les techniques d’apprentissage automatique à partir de données textuelles volumineuses.
La première partie du cours sera consacrée à la classification de textes basée sur les données annotées. Nous aborderons les sujets suivants: comment préparer les données linguistiques pour la classification automatique, des différentes méthodes de classification, comment évaluer, interpréter et améliorer les résultats.
La deuxième partie présentera les méthodes de plongements lexicaux (ang. word embeddings). C’est une technique d’analyse sémantique basée sur l’hypothèse distributionnelle de Harris (1954). Nous allons construire des différents modèles de représentation sémantique de mots à partir de grands corpus et discuter leurs propriétés.
Les manipulations des données et la réalisation des travaux pratiques seront effectuées à l’aide du langage de programmation Python. Pour faciliter le déroulement du cours, les étudiants sans connaissances en programmation ou du langage Python, sont invités à se signaler et suivre les tutoriels ci-dessous avant le début du cours.
Linguistique des langues d'Asie Orientale
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire vise à nourrir la culture et la réflexion linguistiques des étudiants par la rencontre avec les systèmes des langues d'Asie Orientale (chinois, coréen et japonais principalement). Le séminaire abordera quelques grandes questions de la linguistique générale, en explorant la manière dont les langues d'Asie Orientale y répondent: expression de la personne, formation des mots composés, prominence prosodique, marqueurs d'évidentialité, comment compter et dénombrer, etc.
Le séminaire fera intervenir des invités spécialistes de différentes langues et de différents domaines, y compris des doctorants qui viendront présenter leur travail de thèse en cours.
La connaissance d'une langue d'Asie n'est pas requise pour suivre le séminaire, mais un intérêt pour la diversité linguistique est fortement recommandé.
Langues et langage : corpus, description, théories
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Théories et modèles linguistiques
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire, mutualisé entre étudiant.e.s de Master 1 et de Master 2, a pour objectif de leur fournir une base solide de réflexion sur la linguistique théorique en adoptant une approche comparative des modèles proposés dans ce domaine. Ce cours combinera des interventions de plusieurs enseignant.e.s-chercheur.e.s en Sciences du langage, de façon à diversifier les angles d’étude :
- comparaison générale de 2 voire plusieurs modèles ou conceptions théoriques de la linguistique (structuralisme, grammaire générative, théorie de l’optimalité, grammaires d’unification) ;
- illustrations à partir d’un domaine linguistique précis (modèles théoriques en analyse du discours, en syntaxe, en phonologie…) ;
- illustrations à partir d’un concept ou objet linguistique précis (la coordination, l’emphase et la focalisation, la syllabe…) ;
- conception théorique des interfaces entre 2 voire plusieurs domaines (interactions syntaxe et prosodie, articulation phonologie et morphologie…).
Linguistique de corpus et traitement automatique
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire vise à initier les étudiants aux méthodes de traitement automatique modernes, en particulier en utilisant les techniques d’apprentissage automatique à partir de données textuelles volumineuses.
La première partie du cours sera consacrée à la classification de textes basée sur les données annotées. Nous aborderons les sujets suivants: comment préparer les données linguistiques pour la classification automatique, des différentes méthodes de classification, comment évaluer, interpréter et améliorer les résultats.
La deuxième partie présentera les méthodes de plongements lexicaux (ang. word embeddings). C’est une technique d’analyse sémantique basée sur l’hypothèse distributionnelle de Harris (1954). Nous allons construire des différents modèles de représentation sémantique de mots à partir de grands corpus et discuter leurs propriétés.
Les manipulations des données et la réalisation des travaux pratiques seront effectuées à l’aide du langage de programmation Python. Pour faciliter le déroulement du cours, les étudiants sans connaissances en programmation ou du langage Python, sont invités à se signaler et suivre les tutoriels ci-dessous avant le début du cours.
Méthodologie de la recherche
ECTS
6 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Cet enseignement sera consacré à la présentation d'exposés de recherche par les étudiants inscrits en M2 ainsi qu’à des séances de méthodologie de préparation du mémoire.
Le calendrier des séances sera établi au début de l'année universitaire et sera mis en ligne sur le site des cours http://e-campus.u-bordeaux-montaigne.fr/
Anglais
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
All scholars, young or old, go to (international) conferences where they give papers and engage with fellow researchers in their respective fields. You will gradually acquire the tools and know-how you need to interact confidently and successfully. The course begins online: students first work their way through all the preparatory stages, using the resources and guidance provided on e-campus. Then, they attend two in-person sessions for a (mock) student conference.
Mémoire
ECTS
30 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 4
Stage (420h) et mémoire
ECTS
30 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 4
Pour l'option Théories et modèles linguistiques, merci de contacter directement le responsable, Nicolas Guillot, pour les modalités et la durée du stage.
Pour l'option Linguistique de corpus et traitement automatique, cette UE valide un stage de 300 heures minimum et la rédaction d'un mémoire de stage d'au moins 80 pages, avec soutenance orale individuelle devant un jury (responsable Mme Anna Kupsc).
Le stage se déroulera au cours du second semestre de l'année universitaire. Toutefois la recherche de l'entreprise ou de l'organisme d'accueil devra se faire dès le premier semestre, car les étudiants doivent obligatoirement faire signer leur convention de stage entre l'entreprise et l'université Bordeaux-Montaigne avant le début du stage.
Les étudiants seront aidés dans leur démarche par les enseignants du département qui les mettront en contact avec un certain nombre de propositions. Néanmoins, les étudiants sont invités à entreprendre des démarches personnelles actives en parallèle, dès le premier semestre, car il appartient à chaque étudiant de trouver, in fine, le stage qui lui correspond (ne serait-ce que pour des critères géographiques, temporels ou autres).
La préparation du stage commencera donc par la recherche dudit stage. L'étudiant établira avec la responsable pédagogique, Mme Anna Kupsc, un cahier des charges prévisionnel pour le projet correspondant au stage. Le suivi du déroulement du stage se fera via des entretiens avec le stagiaire et son référent professionnel.
Chaque stagiaire bénéficiera d'un encadrement par un référent professionnel sur le lieu de stage et par un référent pédagogique au sein de la formation.
La soutenance du mémoire de stage (TER) se fera devant un jury composé au moins de deux enseignants. Celle-ci comprend une présentation orale de la part du candidat (15 minutes environ), puis des commentaires et questions de la part des membres du jury. A l'issue de la soutenance, le jury délibère et attribue une note au mémoire.
Mémoire de recherche
ECTS
30 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 4
Cette UE valide la rédaction d'un mémoire de recherche (TER), et sa soutenance orale devant un jury.
Les étudiants doivent déterminer rapidement le sujet de leur travail d'études et de recherche, idéalement à la fin du M1, afin de pouvoir commencer les lectures, la collecte de données, les enquêtes, etc. pendant l'été. Ils doivent également obtenir l'accord préalable de l'un des enseignants-chercheur du département pour la direction du travail, et lui faire signer la fiche de dépôt de sujet avant la fin du mois de décembre. Cette fiche sera ensuite déposée au bureau des masters (A121).
Pendant l'année universitaire, un certain nombre de rendez-vous réguliers avec le directeur de recherche sont nécessaires.
La soutenance du mémoire a lieu avant la fin du mois de juin devant un jury composé au moins de deux enseignants. Celle-ci comprend une présentation orale de la part du candidat (10 à 15 minutes), puis des commentaires et questions de la part des membres du jury. A l'issue de la soutenance, le jury délibère et attribue une note au mémoire.
Directeurs et directrices de recherche
Le choix du sujet de mémoire se fait en accord avec un enseignant-chercheur du département. D’autres directeurs ou directrices, extérieurs au département, peuvent être choisis après accord de la responsable du master, Mme Anna Kupsc.
Séminaire au choix
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Plurilinguisme et linguistique du développement social
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Trois perspectives dynamiques questionnent traditionnellement le binôme « linguistique et développement » : le développement de la faculté de langage chez l’individu (linguistique acquisitionnelle, ou niveau ontogénétique) ; le développement des langues en société (aménagement et politiques linguistiques, ou niveau ergonomique / constructionnel) ; la valeur des langues, à l’aune du sujet ou bien à l’échelle du groupe (économie des langues, ou niveau axiologique / idéologique).
Ces trois perspectives s’éclairent mutuellement, les enjeux de l’acquisition (mais aussi de l’apprentissage et même de la perte) des langues étant directement liés aux conditions de leur transmission et de leurs statuts en société. Ici, une langue minoritaire n’est plus transmise par les parents à leur progéniture, car stigmatisée (c’est classiquement l’histoire des patois en France) ; là, une langue de prestige est imposée à l’école parce que censée être porteuse d’avenir et de développement technique et économique : c’est entre autres le cas du français en Afrique francophone ou bien de l’anglais (hypercentral) à l’échelle mondiale. Ces deux extrêmes encadrent des choix individuels, familiaux, collectifs divers, le plus souvent dictés par une vision utilitaire des langues naturelles.
En des temps plus récents, le binôme s’est enrichi d’une nouvelle approche : c’est la « linguistique pour le développement » (désormais : « LpD »), parfois également appelée « linguistique du développement (social) ». Ici, les outils du linguiste sont mis au service du développement, notion qu’il convient cependant de repenser : à l’ère du dérèglement climatique, de la menace sanitaire globale et de la crise de la mondialisation financière, rien n’est moins sûr que la nature et la direction du développement.
La LpD est loin d’être juste une linguistique appliquée, encore moins un instrument des idéologies et des pouvoirs économiques dominants. Son surgissement est lié à l’émergence et à la convergence de trois urgences interconnectées – sociales, économiques et environnementales – qui convoquent toutes la langue et le discours :
a) il s’agit d’abord de la montée en puissance de la notion de « développement durable » – et donc du discours écologique ou écolinguistique – qui met en crise les représentations du « développement » fondées sur l’exploitation irresponsable des ressources naturelles et sur les dogmes du libre marché et de la croissance économique linéaire et illimitée ;
b) il s’agit ensuite de la normalisation d’un regard positif sur la diversité linguistique, dont la valeur, loin des fantasmes de Babel, est de plus en plus associée à celle de la biodiversité ;
c) il s’agit enfin de l’affirmation, de jure et de facto, des droits linguistiques en tant que droits humains à part entière, et cela dans une perspective générale de décolonisation, d’autonomisation et d’auto-détermination des peuples et des individus.
La LpD se doit de prendre en compte et de relier, d’harmoniser ces phénomènes, aussi bien du côté de la théorie que de celui de la pratique linguistique. Chaque élément qui la constitue dit cette visée : la « linguistique » y est toujours une linguistique sociale qui emprunte à la praxématique (Lafont 1978) trois idées-forces : la société comme lieu de conflits ; la langue en action comme activité transformatrice de la réalité ; le praxème en tant qu’unité de production du sens en remplacement du signe saussurien, reflet ce dernier d’une société figée – comparée, dans le Cours de linguistique générale, à une « masse inerte ». Quant au parapraxème « pour », il indique la portée éthique de la LpD, dont le destinataire est moins le « développement » en soi, comme on pourrait de prime abord le croire, que les communautés qui ont besoin de développer leur potentiel. Enfin, « développement » est à interpréter de manière large en privilégiant la dimension humaine et humaniste, aussi bien en synchronie que dans la durée.
En bref, la LpD est un programme de recherche-action qui, à partir de diagnostics précis, mobilise les ressources linguistiques pour, (in)directement, améliorer la condition de vie d’individus et de communautés pour lesquels le facteur « langue » n’est guère périphérique. Cette amélioration, qui implique un travail avec et par ces mêmes individus et communautés, est ce que nous entendons par « développement ».
On comprend dès lors pourquoi les linguistes qui se sont jusque-là reconnus dans la LpD opèrent surtout dans des milieux multilingues problématiques : le lien (riche, fragile, controversé) qui unit sujet, communauté, mémoire, langue, travail, espace, y est questionné en profondeur. Par conséquent, la LpD est un terreau fécondé par plusieurs disciplines, qui se croisent et dialoguent (linguistique, droit, histoire, géographie, économie, etc.). C’est qu’elle vise le maillage social : une réalité multidimensionnelle qui demande à être appréhendée de manière complexe et à travers des approches également articulées.
Enracinée dans la « sociolinguistique de la périphérie » occitano-catalane (Lafont, Gardy, Aracil, Vallverdú, Ninyoles…) et inscrite dans le paradigme de l’écologie linguistique (Haugen), la LpD a trouvé son véritable berceau en Afrique (francophone) en raison de la taille des enjeux linguistiques qui s’y posent. La grande glottodiversité de ce continent est sans cesse et partout confrontée à l’hégémonie des langues des anciens colonisateurs, d’où une tension entre le désir d’émancipation, d’autonomisation, de pleine indépendance politico-culturelle des nations africaines vis-à-vis de l’Occident, d’une part ; et, d’autre part, la dépendance linguistique et communicationnelle vis-à-vis notamment des langues française et anglaise et des réseaux géopolitiques qui y sont associés. Cette tension affecte des domaines qui sont à la base de la gouvernance même de la cité : l’éducation ou la santé, par exemple, lourdement touchées, plombées par analphabétisme et décrochage scolaire ; mais également l’économie, notamment lorsqu’il y a fracture entre la ville et la campagne, entre les langues de grande communication internationale et les langues locales. D’ailleurs, peut-on y avoir de véritable coopération – et, en amont, de dialogue –, notamment en milieu rural, entre des experts occidentaux francophones ignorant les langues-cultures locales et des paysans africains ignorant tout ou presque de la langue française ? Le « multilinguisme équitable » est l’un des maîtres-mots de la LpD et l’un de ses principaux objectifs.
La LpD est finalement une sorte de discipline-carrefour à visée « thérapeutique » qui prend tout son relief à travers la perspective francophone africaine. Les auteurs qui ont le plus travaillé dans cette direction, de véritables précurseurs, ont en effet privilégié ce vaste espace multilingue : Thomas Bearth, engagé depuis longtemps dans une réflexion autour des enjeux de la communication et de la médiation multilingue sur le terrain. Ou bien Henry Tourneux, focalisé surtout sur le problème de la transmission des savoirs en Afrique et sur la documentation et l’outillage lexicographique de quelques langues africaines de grande diffusion, notamment dans des secteurs fondamentaux comme l’agriculture. Les principales contributions théoriques sur la LpD émanent d’esprits africains : la monographie de Métangmo-Tatou (2019) ou le recueil coordonné par Zouogbo (2022). Rien d’étonnant par conséquent que la toute nouvelle revue Jeynitaare soit une « Revue panafricaine de linguistique pour le développement » et que le Réseau international POCLANDE (Populations, Cultures, Langues et Développement) se soit constitué en société savante en 2018 à Accra (Ghana), lors d’un Congrès international de linguistique, très largement africain.
Malgré cet ancrage, c’est précisément grâce à ce réseau que la LpD prend de plus en plus aujourd’hui une dimension internationale et des formes en phase avec les différents terrains où elle évolue : l’Amérique latine, notamment à travers la recherche-action en dialectologie sociale (Léonard et Janiré Avilés González 2020) ; ou bien l’Amérique du Nord, et d’abord le contexte canadien, à travers les études d’Amélie Hien sur les droits et les devoirs linguistiques surtout en contexte judiciaire et sanitaire ; ou encore l’Europe méditerranéenne des îles et îlots linguistiques minoritaires à revitaliser dans la perspective du développement social et de la valorisation patrimoniale (Agresti 2018).
Théories et modèles linguistiques
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire, mutualisé entre étudiant.e.s de Master 1 et de Master 2, a pour objectif de leur fournir une base solide de réflexion sur la linguistique théorique en adoptant une approche comparative des modèles proposés dans ce domaine. Ce cours combinera des interventions de plusieurs enseignant.e.s-chercheur.e.s en Sciences du langage, de façon à diversifier les angles d’étude :
- comparaison générale de 2 voire plusieurs modèles ou conceptions théoriques de la linguistique (structuralisme, grammaire générative, théorie de l’optimalité, grammaires d’unification) ;
- illustrations à partir d’un domaine linguistique précis (modèles théoriques en analyse du discours, en syntaxe, en phonologie…) ;
- illustrations à partir d’un concept ou objet linguistique précis (la coordination, l’emphase et la focalisation, la syllabe…) ;
- conception théorique des interfaces entre 2 voire plusieurs domaines (interactions syntaxe et prosodie, articulation phonologie et morphologie…).
Linguistique de corpus et traitement automatique
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire vise à initier les étudiants aux méthodes de traitement automatique modernes, en particulier en utilisant les techniques d’apprentissage automatique à partir de données textuelles volumineuses.
La première partie du cours sera consacrée à la classification de textes basée sur les données annotées. Nous aborderons les sujets suivants: comment préparer les données linguistiques pour la classification automatique, des différentes méthodes de classification, comment évaluer, interpréter et améliorer les résultats.
La deuxième partie présentera les méthodes de plongements lexicaux (ang. word embeddings). C’est une technique d’analyse sémantique basée sur l’hypothèse distributionnelle de Harris (1954). Nous allons construire des différents modèles de représentation sémantique de mots à partir de grands corpus et discuter leurs propriétés.
Les manipulations des données et la réalisation des travaux pratiques seront effectuées à l’aide du langage de programmation Python. Pour faciliter le déroulement du cours, les étudiants sans connaissances en programmation ou du langage Python, sont invités à se signaler et suivre les tutoriels ci-dessous avant le début du cours.
Recherches actuelles
ECTS
1 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Les séances de ce cours seront en rapport avec le séminaire de l'équipe CLLE- Montaigne et des présentations de travaux des enseignants chercheurs en linguistique. Des rencontres régulières sont organisés en principe le jeudi après-midi de 15h30 à 17h00.
Le calendrier des séances sera établi au début de l'année universitaire et sera mis en ligne sur le site du cours http://e-campus.u-bordeaux-montaigne.fr/
Linguistique des langues d'Asie Orientale
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Linguistique des langues d'Asie Orientale
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire vise à nourrir la culture et la réflexion linguistiques des étudiants par la rencontre avec les systèmes des langues d'Asie Orientale (chinois, coréen et japonais principalement). Le séminaire abordera quelques grandes questions de la linguistique générale, en explorant la manière dont les langues d'Asie Orientale y répondent: expression de la personne, formation des mots composés, prominence prosodique, marqueurs d'évidentialité, comment compter et dénombrer, etc.
Le séminaire fera intervenir des invités spécialistes de différentes langues et de différents domaines, y compris des doctorants qui viendront présenter leur travail de thèse en cours.
La connaissance d'une langue d'Asie n'est pas requise pour suivre le séminaire, mais un intérêt pour la diversité linguistique est fortement recommandé.
Méthodologie de la recherche
ECTS
6 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Cet enseignement sera consacré à la présentation d'exposés de recherche par les étudiants inscrits en M2 ainsi qu’à des séances de méthodologie de préparation du mémoire.
Le calendrier des séances sera établi au début de l'année universitaire et sera mis en ligne sur le site des cours http://e-campus.u-bordeaux-montaigne.fr/
Anglais
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
All scholars, young or old, go to (international) conferences where they give papers and engage with fellow researchers in their respective fields. You will gradually acquire the tools and know-how you need to interact confidently and successfully. The course begins online: students first work their way through all the preparatory stages, using the resources and guidance provided on e-campus. Then, they attend two in-person sessions for a (mock) student conference.
Mémoire
ECTS
30 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 4
Mémoire de recherche
ECTS
30 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 4
Cette UE valide la rédaction d'un mémoire de recherche (TER), et sa soutenance orale devant un jury.
Les étudiants doivent déterminer rapidement le sujet de leur travail d'études et de recherche, idéalement à la fin du M1, afin de pouvoir commencer les lectures, la collecte de données, les enquêtes, etc. pendant l'été. Ils doivent également obtenir l'accord préalable de l'un des enseignants-chercheur du département pour la direction du travail, et lui faire signer la fiche de dépôt de sujet avant la fin du mois de décembre. Cette fiche sera ensuite déposée au bureau des masters (A121).
Pendant l'année universitaire, un certain nombre de rendez-vous réguliers avec le directeur de recherche sont nécessaires.
La soutenance du mémoire a lieu avant la fin du mois de juin devant un jury composé au moins de deux enseignants. Celle-ci comprend une présentation orale de la part du candidat (10 à 15 minutes), puis des commentaires et questions de la part des membres du jury. A l'issue de la soutenance, le jury délibère et attribue une note au mémoire.
Directeurs et directrices de recherche
Le choix du sujet de mémoire se fait en accord avec un enseignant-chercheur du département. D’autres directeurs ou directrices, extérieurs au département, peuvent être choisis après accord de la responsable du master, Mme Anna Kupsc.
Stage et mémoire
ECTS
30 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 4
Merci de contacter directement la responsable du parcours (Laurence Labrune) pour les modalités et la durée de stage.
Recherches actuelles
ECTS
1 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Les séances de ce cours seront en rapport avec le séminaire de l'équipe CLLE- Montaigne et des présentations de travaux des enseignants chercheurs en linguistique. Des rencontres régulières sont organisés en principe le jeudi après-midi de 15h30 à 17h00.
Le calendrier des séances sera établi au début de l'année universitaire et sera mis en ligne sur le site du cours http://e-campus.u-bordeaux-montaigne.fr/
Plurilinguisme et linguistique du développement social
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Plurilinguisme et linguistique du développement social
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Trois perspectives dynamiques questionnent traditionnellement le binôme « linguistique et développement » : le développement de la faculté de langage chez l’individu (linguistique acquisitionnelle, ou niveau ontogénétique) ; le développement des langues en société (aménagement et politiques linguistiques, ou niveau ergonomique / constructionnel) ; la valeur des langues, à l’aune du sujet ou bien à l’échelle du groupe (économie des langues, ou niveau axiologique / idéologique).
Ces trois perspectives s’éclairent mutuellement, les enjeux de l’acquisition (mais aussi de l’apprentissage et même de la perte) des langues étant directement liés aux conditions de leur transmission et de leurs statuts en société. Ici, une langue minoritaire n’est plus transmise par les parents à leur progéniture, car stigmatisée (c’est classiquement l’histoire des patois en France) ; là, une langue de prestige est imposée à l’école parce que censée être porteuse d’avenir et de développement technique et économique : c’est entre autres le cas du français en Afrique francophone ou bien de l’anglais (hypercentral) à l’échelle mondiale. Ces deux extrêmes encadrent des choix individuels, familiaux, collectifs divers, le plus souvent dictés par une vision utilitaire des langues naturelles.
En des temps plus récents, le binôme s’est enrichi d’une nouvelle approche : c’est la « linguistique pour le développement » (désormais : « LpD »), parfois également appelée « linguistique du développement (social) ». Ici, les outils du linguiste sont mis au service du développement, notion qu’il convient cependant de repenser : à l’ère du dérèglement climatique, de la menace sanitaire globale et de la crise de la mondialisation financière, rien n’est moins sûr que la nature et la direction du développement.
La LpD est loin d’être juste une linguistique appliquée, encore moins un instrument des idéologies et des pouvoirs économiques dominants. Son surgissement est lié à l’émergence et à la convergence de trois urgences interconnectées – sociales, économiques et environnementales – qui convoquent toutes la langue et le discours :
a) il s’agit d’abord de la montée en puissance de la notion de « développement durable » – et donc du discours écologique ou écolinguistique – qui met en crise les représentations du « développement » fondées sur l’exploitation irresponsable des ressources naturelles et sur les dogmes du libre marché et de la croissance économique linéaire et illimitée ;
b) il s’agit ensuite de la normalisation d’un regard positif sur la diversité linguistique, dont la valeur, loin des fantasmes de Babel, est de plus en plus associée à celle de la biodiversité ;
c) il s’agit enfin de l’affirmation, de jure et de facto, des droits linguistiques en tant que droits humains à part entière, et cela dans une perspective générale de décolonisation, d’autonomisation et d’auto-détermination des peuples et des individus.
La LpD se doit de prendre en compte et de relier, d’harmoniser ces phénomènes, aussi bien du côté de la théorie que de celui de la pratique linguistique. Chaque élément qui la constitue dit cette visée : la « linguistique » y est toujours une linguistique sociale qui emprunte à la praxématique (Lafont 1978) trois idées-forces : la société comme lieu de conflits ; la langue en action comme activité transformatrice de la réalité ; le praxème en tant qu’unité de production du sens en remplacement du signe saussurien, reflet ce dernier d’une société figée – comparée, dans le Cours de linguistique générale, à une « masse inerte ». Quant au parapraxème « pour », il indique la portée éthique de la LpD, dont le destinataire est moins le « développement » en soi, comme on pourrait de prime abord le croire, que les communautés qui ont besoin de développer leur potentiel. Enfin, « développement » est à interpréter de manière large en privilégiant la dimension humaine et humaniste, aussi bien en synchronie que dans la durée.
En bref, la LpD est un programme de recherche-action qui, à partir de diagnostics précis, mobilise les ressources linguistiques pour, (in)directement, améliorer la condition de vie d’individus et de communautés pour lesquels le facteur « langue » n’est guère périphérique. Cette amélioration, qui implique un travail avec et par ces mêmes individus et communautés, est ce que nous entendons par « développement ».
On comprend dès lors pourquoi les linguistes qui se sont jusque-là reconnus dans la LpD opèrent surtout dans des milieux multilingues problématiques : le lien (riche, fragile, controversé) qui unit sujet, communauté, mémoire, langue, travail, espace, y est questionné en profondeur. Par conséquent, la LpD est un terreau fécondé par plusieurs disciplines, qui se croisent et dialoguent (linguistique, droit, histoire, géographie, économie, etc.). C’est qu’elle vise le maillage social : une réalité multidimensionnelle qui demande à être appréhendée de manière complexe et à travers des approches également articulées.
Enracinée dans la « sociolinguistique de la périphérie » occitano-catalane (Lafont, Gardy, Aracil, Vallverdú, Ninyoles…) et inscrite dans le paradigme de l’écologie linguistique (Haugen), la LpD a trouvé son véritable berceau en Afrique (francophone) en raison de la taille des enjeux linguistiques qui s’y posent. La grande glottodiversité de ce continent est sans cesse et partout confrontée à l’hégémonie des langues des anciens colonisateurs, d’où une tension entre le désir d’émancipation, d’autonomisation, de pleine indépendance politico-culturelle des nations africaines vis-à-vis de l’Occident, d’une part ; et, d’autre part, la dépendance linguistique et communicationnelle vis-à-vis notamment des langues française et anglaise et des réseaux géopolitiques qui y sont associés. Cette tension affecte des domaines qui sont à la base de la gouvernance même de la cité : l’éducation ou la santé, par exemple, lourdement touchées, plombées par analphabétisme et décrochage scolaire ; mais également l’économie, notamment lorsqu’il y a fracture entre la ville et la campagne, entre les langues de grande communication internationale et les langues locales. D’ailleurs, peut-on y avoir de véritable coopération – et, en amont, de dialogue –, notamment en milieu rural, entre des experts occidentaux francophones ignorant les langues-cultures locales et des paysans africains ignorant tout ou presque de la langue française ? Le « multilinguisme équitable » est l’un des maîtres-mots de la LpD et l’un de ses principaux objectifs.
La LpD est finalement une sorte de discipline-carrefour à visée « thérapeutique » qui prend tout son relief à travers la perspective francophone africaine. Les auteurs qui ont le plus travaillé dans cette direction, de véritables précurseurs, ont en effet privilégié ce vaste espace multilingue : Thomas Bearth, engagé depuis longtemps dans une réflexion autour des enjeux de la communication et de la médiation multilingue sur le terrain. Ou bien Henry Tourneux, focalisé surtout sur le problème de la transmission des savoirs en Afrique et sur la documentation et l’outillage lexicographique de quelques langues africaines de grande diffusion, notamment dans des secteurs fondamentaux comme l’agriculture. Les principales contributions théoriques sur la LpD émanent d’esprits africains : la monographie de Métangmo-Tatou (2019) ou le recueil coordonné par Zouogbo (2022). Rien d’étonnant par conséquent que la toute nouvelle revue Jeynitaare soit une « Revue panafricaine de linguistique pour le développement » et que le Réseau international POCLANDE (Populations, Cultures, Langues et Développement) se soit constitué en société savante en 2018 à Accra (Ghana), lors d’un Congrès international de linguistique, très largement africain.
Malgré cet ancrage, c’est précisément grâce à ce réseau que la LpD prend de plus en plus aujourd’hui une dimension internationale et des formes en phase avec les différents terrains où elle évolue : l’Amérique latine, notamment à travers la recherche-action en dialectologie sociale (Léonard et Janiré Avilés González 2020) ; ou bien l’Amérique du Nord, et d’abord le contexte canadien, à travers les études d’Amélie Hien sur les droits et les devoirs linguistiques surtout en contexte judiciaire et sanitaire ; ou encore l’Europe méditerranéenne des îles et îlots linguistiques minoritaires à revitaliser dans la perspective du développement social et de la valorisation patrimoniale (Agresti 2018).
Séminaire au choix
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Théories et modèles linguistiques
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire, mutualisé entre étudiant.e.s de Master 1 et de Master 2, a pour objectif de leur fournir une base solide de réflexion sur la linguistique théorique en adoptant une approche comparative des modèles proposés dans ce domaine. Ce cours combinera des interventions de plusieurs enseignant.e.s-chercheur.e.s en Sciences du langage, de façon à diversifier les angles d’étude :
- comparaison générale de 2 voire plusieurs modèles ou conceptions théoriques de la linguistique (structuralisme, grammaire générative, théorie de l’optimalité, grammaires d’unification) ;
- illustrations à partir d’un domaine linguistique précis (modèles théoriques en analyse du discours, en syntaxe, en phonologie…) ;
- illustrations à partir d’un concept ou objet linguistique précis (la coordination, l’emphase et la focalisation, la syllabe…) ;
- conception théorique des interfaces entre 2 voire plusieurs domaines (interactions syntaxe et prosodie, articulation phonologie et morphologie…).
Linguistique de corpus et traitement automatique
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire vise à initier les étudiants aux méthodes de traitement automatique modernes, en particulier en utilisant les techniques d’apprentissage automatique à partir de données textuelles volumineuses.
La première partie du cours sera consacrée à la classification de textes basée sur les données annotées. Nous aborderons les sujets suivants: comment préparer les données linguistiques pour la classification automatique, des différentes méthodes de classification, comment évaluer, interpréter et améliorer les résultats.
La deuxième partie présentera les méthodes de plongements lexicaux (ang. word embeddings). C’est une technique d’analyse sémantique basée sur l’hypothèse distributionnelle de Harris (1954). Nous allons construire des différents modèles de représentation sémantique de mots à partir de grands corpus et discuter leurs propriétés.
Les manipulations des données et la réalisation des travaux pratiques seront effectuées à l’aide du langage de programmation Python. Pour faciliter le déroulement du cours, les étudiants sans connaissances en programmation ou du langage Python, sont invités à se signaler et suivre les tutoriels ci-dessous avant le début du cours.
Linguistique des langues d'Asie Orientale
ECTS
10 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Ce séminaire vise à nourrir la culture et la réflexion linguistiques des étudiants par la rencontre avec les systèmes des langues d'Asie Orientale (chinois, coréen et japonais principalement). Le séminaire abordera quelques grandes questions de la linguistique générale, en explorant la manière dont les langues d'Asie Orientale y répondent: expression de la personne, formation des mots composés, prominence prosodique, marqueurs d'évidentialité, comment compter et dénombrer, etc.
Le séminaire fera intervenir des invités spécialistes de différentes langues et de différents domaines, y compris des doctorants qui viendront présenter leur travail de thèse en cours.
La connaissance d'une langue d'Asie n'est pas requise pour suivre le séminaire, mais un intérêt pour la diversité linguistique est fortement recommandé.
Méthodologie de la recherche
ECTS
6 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
Cet enseignement sera consacré à la présentation d'exposés de recherche par les étudiants inscrits en M2 ainsi qu’à des séances de méthodologie de préparation du mémoire.
Le calendrier des séances sera établi au début de l'année universitaire et sera mis en ligne sur le site des cours http://e-campus.u-bordeaux-montaigne.fr/
Anglais
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 3
All scholars, young or old, go to (international) conferences where they give papers and engage with fellow researchers in their respective fields. You will gradually acquire the tools and know-how you need to interact confidently and successfully. The course begins online: students first work their way through all the preparatory stages, using the resources and guidance provided on e-campus. Then, they attend two in-person sessions for a (mock) student conference.
Mémoire
ECTS
30 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 4
Mémoire de recherche
ECTS
30 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 4
Cette UE valide la rédaction d'un mémoire de recherche (TER), et sa soutenance orale devant un jury.
Les étudiants doivent déterminer rapidement le sujet de leur travail d'études et de recherche, idéalement à la fin du M1, afin de pouvoir commencer les lectures, la collecte de données, les enquêtes, etc. pendant l'été. Ils doivent également obtenir l'accord préalable de l'un des enseignants-chercheur du département pour la direction du travail, et lui faire signer la fiche de dépôt de sujet avant la fin du mois de décembre. Cette fiche sera ensuite déposée au bureau des masters (A121).
Pendant l'année universitaire, un certain nombre de rendez-vous réguliers avec le directeur de recherche sont nécessaires.
La soutenance du mémoire a lieu avant la fin du mois de juin devant un jury composé au moins de deux enseignants. Celle-ci comprend une présentation orale de la part du candidat (10 à 15 minutes), puis des commentaires et questions de la part des membres du jury. A l'issue de la soutenance, le jury délibère et attribue une note au mémoire.
Directeurs et directrices de recherche
Le choix du sujet de mémoire se fait en accord avec un enseignant-chercheur du département. D’autres directeurs ou directrices, extérieurs au département, peuvent être choisis après accord de la responsable du master, Mme Anna Kupsc.
Stage (420 h) et mémoire
ECTS
30 crédits
Composante(s)
UFR Langues et Civilisations
Période de l'année
Semestre 4
Merci de contacter directement le responsable du parcours (Giovanni Agresti) pour les modalités et la durée de stage.
Admission
Conditions d'admission
La capacité d'accueil du master est de 35 places. Cette capacité comprend les recrutements des candidats sur titres français et étrangers ainsi que les étudiants sous "convention césure" qui réintègrent la formation.
Utilisation des données personnelles dans le cadre d’une candidature pour cette formation : pour en savoir plus
En master 1 :
Avant de candidater, consulter ci-dessous le calendrier du portail national Mon Master ainsi que les informations relatives aux profils recherchés par les formations.
Lien vers le calendrier et informations
Licence conseillée :
Autres titres répondant aux attendus de la formation, tels que :
- Licence d'une autre mention
- Diplôme français délivré par un établissement privé, certifié par l’État et publié au Journal officiel (niveau 6 selon la nomenclature des diplômes par niveau ou niveau II)
- Diplôme étranger correspondant à un niveau bac + 3 minimum
- Pour les formations non sanctionnées par un diplôme d’État (Diplôme d'Université, DUETI, Diplôme délivré par un établissement d'enseignement supérieur non reconnu par l’État...), une demande de validation des études supérieures (VES) est à effectuer auprès du contact administratif de la formation (CF rubrique Présentation).
BUT et Licences professionnelles :
- Les étudiants titulaires d'un BUT ou d'une licence professionnelle peuvent postuler pour une admission en master. Ces diplômes ayant pour objectif une insertion professionnelle directe, les candidats sont informés que les dossiers des titulaires d'une licence générale sont examinés en priorité.
Modalités de recrutement : dossier
Éléments constitutifs du dossier :
- Lettre de motivation,
- Curriculum vitae,
- Diplômes, certificats, relevés de notes permettant d'apprécier la nature et le niveau des études suivies,
- Éléments permettant le cas échéant d’attester d’expériences professionnelles,
- Toute pièce utile décidée par la commission d’examen des vœux (voir plateforme d’admission).
Ces éléments permettront :
- d'apprécier la nature et la cohérence du cursus antérieur du candidat au regard du master visé ainsi que les compétences acquises et les résultats obtenus ;
- d'exposer le projet professionnel ou de recherche et la motivation du candidat.
Lien vers la délibération relative à l'admission en 1ère année de Master
Candidature sur dossier :
- Pour les candidats français, européens ou internationaux résidant en France
Cliquez sur l'image pour accéder à la plateforme de recrutement MonMaster
- Pour les candidats internationaux hors Union Européenne
En master 2 :
Sont admis à s'inscrire de droit :
Les étudiants titulaires d’un master 1 Sciences du langage de l'Université Bordeaux Montaigne : Se réinscrire
Candidature sur dossier pour les autres cas :
Sont concernés :
- Les étudiants de Bordeaux Montaigne avec changement de mention ou de parcours
- Les étudiants d’une autre université française titulaires de la première année de Master de la même mention
- Les candidats en reprise d'études
Pré-requis obligatoires
Niveau de français B2 attesté (avec détail des notes) pour les candidats non francophones
Et après
Secteur(s) d'activité (DGESIP)
Sciences du langage, linguistique
Savoir-faire et compétences
- Maîtriser les connaissances générales et théoriques dans le domaine de la linguistique.
- Savoir mettre en œuvre le recueil, l’analyse, la formalisation de données linguistiques dans leurs dimensions théoriques et techniques et pouvoir en produire une formalisation explicite.
- Rédiger des rapports, publications, mémoires des travaux de recherche en linguistique.
- Élaborer des consignes, protocoles, cahiers des charges, préparer des tests et des essais portant sur des faits linguistiques.
- Concevoir et appliquer des modèles théoriques (calcul, simulation, modélisation).
Insertion professionnelle
Le master Sciences du langage débouche sur les métiers :
- Linguiste
- Chercheur en linguistique
- Lexicologue
- Chargé de communication scientifique
- Conseiller technique en communication
- Chargé de missions (affaires et projets européens, relations internationales, politiques linguistiques…)
- Responsable de ressources documentaires
- Documentaliste scientifique
- Ingénieur documentaire