Licence 3 Philosophie

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Responsable : C. Brun

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Responsable : F. TAYLAN

Polanyi, La Grande Transformation

Le cours sera consacré au commentaire de l'ouvrage majeur de Karl Polanyi, La Grande Transformation. Aux origines politiques et économiques de notre temps, publié en 1944. Si ce dernier concerne d'abord l’histoire de la pensée économique, il n’en est pas moins un grand livre de sciences sociales sur les rapports entre sociétés humaines et économie. La lecture de l'ouvrage permet d'éclairer non seulement l'histoire du libéralisme, de l'idée du marché autorégulateur et les crises sociales qu'elle a engendré, mais aussi la transformation des rapports sociaux à la terre et au travail dans ce cadre. Le TD sera consacré à l'exploration des thèmes et des auteurs abordés par Polanyi, permettant de se familiariser avec les grands courants de l'économie politique, ainsi qu'avec l'anthropologie économique des sociétés "primitives".

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Responsable : M.Jabin

Psychologies antiques. L'âme (psyché) d'Homère aux stoïciens

Bien que les auteurs antiques n'aient pas élaboré une psychologie au sens moderne du terme, le discours (logos) sur l'âme (psyché) est omniprésent dans la philosophie ancienne. Ce cours propose d'étudier l'histoire du concept d'âme dans les textes antiques, parcourant ainsi de nombreux domaines de la philosophie comme la métaphysique, la philosophie de la connaissance, la physique et l'éthique. Alors que la psyché apparaît comme un simple souffle vital ou une ombre errante dans les enfers chez Homère, elle est identifiée au principe de la vie affective et cognitive dans la philosophie platonicienne et hellénistique. Il s'agit de comprendre ces évolutions conceptuelles en se guidant par les questions suivantes : Quel est la statut de l'âme : Est-elle un principe matériel mortel ou bien un principe immatériel immortel ? Est-elle une entité unifiée par ces éléments ou ces activités ou bien a-t-elle une vie multiple faites de conflits internes irréductibles ? Quels sont les rapports entre l'âme et le corps ? L'âme est-elle le seul principe de connaissance ou de la vertu ? Peut-elle être identifiée sans anachronisme à l'individu humain dans la philosophie antique ?

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Responsable :T. Blanchard

L’explication dans les sciences (CM)

Les philosophes et les scientifiques affirment souvent que les sciences n’ont pas simplement vocation à décrire ou prédire les phénomènes qu’elles étudient – elles cherchent aussi à les expliquer. Ce constat soulève plusieurs questions philosophiques : qu’est-ce qu’expliquer, et en quoi une explication se distingue-t-elle d’une simple description ou prédiction ? Expliquer revient-il toujours à identifier la cause d’un phénomène ? Dans quelle mesure le pouvoir explicatif d’une hypothèse est-elle le signe de sa vérité ? Ces questions et d’autres continuent de faire l’objet d’intenses débats en philosophie des sciences. Le cours commencera par un examen des principales approches de l’explication développées dans la philosophie des sciences du 20^ème siècle, avant d’aborder plusieurs débats contemporains concernant les explications scientifiques. La notion d’explication nous offrira un plan de coupe pour aborder plusieurs autres grandes thématiques de la philosophie des sciences contemporaine, comme celles de l’unité des sciences, des lois de la nature et de la causalité.

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Responsable : C. BOUTON

« Moralité et éthicité de Kant à Hegel »

Ce cours se propose d’étudier la critique hégélienne de la philosophie morale de Kant. Après un rappel des concepts fondamentaux de la philosophie morale kantienne – loi morale, impératif catégorique, maxime, etc. – nous examinerons la critique de Kant développée par Hegel dans la Phénoménologie de l’esprit (la raison législatrice, la raison examinant les lois, la « belle âme »), puis dans la deuxième partie des Principes de la philosophie du droit consacrée à la « moralité ». Nous verrons ensuite comment Hegel substitue à la conception kantienne de la moralité fondée sur la « loi morale » un concept d’éthicité basée sur les mœurs et l’historicité d’un État, et nous examinerons les avantages et les limites de cette position.

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Responsable : B.Stiegler

Démocratie et révolution. Une lecture pragmatiste de la Révolution française.

   Durant la première partie de ce cours, nous verrons pourquoi et comment la reconstruction pragmatiste de la philosophie (avec Charles Sanders Pierce, William James et John Dewey) impose pour la première fois dans l’histoire de la philosophie de désigner la démocratie comme une question première, qui déconstruit tous les dualismes hérités de l’histoire de la métaphysique. Nous verrons aussi pourquoi son approche évolutionniste des problèmes philosophiques pose aussitôt, en particulier chez Dewey, la question des rapports entre démocratie, temporalité et historicité. Comment la démocratie émerge-t-elle ? S’impose-t-elle par un soudain basculement, comparable à une révolution ? Ou passe-t-elle au contraire par une lente transformation, progressive et graduelle ? 

     Afin de mettre la philosophie à l’épreuve des faits, la deuxième partie du cours confrontera les analyses de John Dewey aux débats historiques du 20^ème et du 21^ème siècle sur la Révolution française, premier événement de l’histoire de France qui met la démocratie à l’ordre du jour. Elle la comparera au précédent athénien du Vème siècle avant J.C, inventeur de la dêmokratia, ainsi qu’à la Révolution américaine des Pères fondateurs qui la précède de quelques années en lui préférant le modèle du gouvernement représentatif et de la République des élus. 

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Responsable : B. Stiegler

Les fonctions politiques de l’Université.  La réception sociologique des philosophies allemandes de la Bildung

L’Université a-t-elle, comme l’École de la République, une fonction politique ? Et à supposer que cette question soit élucidée, le monde académique peut-il se laisser traverser par les conflits économiques et politiques qui traversent la société ? Le chercheur doit-il au contraire se tenir, comme l’expert, dans une posture de neutralité ?  Nous verrons dans ce cours comment la notion de « neutralité axiologique » a été fallacieusement attribuée au sociologue Max Weber et à sa conférence sur la science comme profession (Wissenschaft als Beruf, 1916). Nous verrons aussi comment elle a contribué à passer sous silence la question des fonctions politiques de l’Université. Pour mieux le mesurer, nous reviendrons aux grandes philosophies allemandes de l’Université (Kant, Fichte, Humboldt, Schleiermacher) et aux grands débats politiques du 19ème et du 20ème siècle autour de leur héritage (Nietzsche, Durkheim, Weber, Dewey). 

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Responsable : P. Cretois

Le travail et son exploitation

Karl Marx, dans le sillage de Smith et Ricardo, a produit une théorie de la valeur travail, c’est-à-dire de l’idée selon laquelle la valeur des marchandises dépend des heures de travail humain qu’il a fallu pour les produire. Or, s’il est vrai que la valeur dépend du travail productif et que l’intégralité de cette valeur ne revient pas au travailleur parce que son employeur, le capitaliste, en conserve une partie appelée plus-value, force alors est d’admettre que le travailleur est dépossédé d’une partie de ce qu’il a produit. C’est le premier sens que revêt le concept d’exploitation dans la théorie marxienne. En un deuxième sens, l’exploitation renvoie également au fait que le travailleur se trouve être l’instrument d’une autre volonté que la sienne, celle du capitaliste, et perd donc le sens de son activité et de sa valeur propre. Durant la période contemporaine, certains philosophes américains de la tradition analytique ont repris la notion d’exploitation tout en éliminant son premier du fait d’une réfutation de la théorie de la valeur travail. Nous nous proposerons, dans le cadre de ce cours, d’examiner tant la théorie de la valeur travail et de l’exploitation marxienne que les critiques et les dépassements opérés par le marxisme analytique. 

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Enseignant responsable: Arnaud Lalanne

Le bonheur du sage.
Il s'agira d'analyser à travers quelques extraits de philosophie antique et moderne, écrits en langue grecque et latine, le lien entre sagesse et bonheur.
Le corpus est en cours de constitution, mais il comportera des extraits du Phédon de Platon, de l'Ethique à Nicomaque d'Aristote, de la Lettre à Ménécée d'Epicure ; puis du De finibus de Cicéron, du De vita beata de Sénèque, du De beata vita de saint Augustin, ; et enfin d'extraits de Descartes, Spinoza et Leibniz en langue latine

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Responsable : J. Berthier

Locke, Essay concerning Toleration

Édition numérique mise à disposition sur e-campus.

24hTD.

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Responsable : M. Seretti

Détruire.

Vie et destin des œuvres d’art

Comment comprendre et décrire les gestes ou modes de destruction des œuvres d’art ?  Cette question semble ressortir à la problématique plus générale de l’iconoclasme, définie comme refus et destruction des images. L’histoire de cette idéologie plurielle, depuis l’interdit mosaïque jusqu’aux avant-gardes, invite toutefois à la prudence. Toute destruction d'œuvre d’art ne relève d’ailleurs pas nécessairement de l’iconoclasme. Elle peut être l’effet du temps et de la ruine, d’une catastrophe naturelle, ou bien la conséquence d’un geste volontaire de la part d’un.e artiste, qu’il ou elle en soit le producteur ou la productrice. Comment distinguer l’iconoclasme du « vandalisme », « l’attentat » du geste artistique ? La fontière entre ces différents modes de destruction n’est pas toujours simple à tracer. Le cours s’attachera à répondre à ces questions en proposant une histoire philosophique des arts et une enquête sur les différents modes d’existence des œuvres d’art.

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Responsable : K. Ong-Van-Cung

« La nature au-delà des dualismes. Avec Spinoza  »

Le Cours est consacré à Spinoza. Nous lirons les Parties I à IV de l’Éthique pour montrer comment l’ontologie immanentiste de la Substance, le rapport âme / corps et celui des affects et de la raison échappent à toute forme de dualisme, i. e. d’opposition frontale et inconciliable entre le fini et l’infini, l’âme et le corps, l’entendement et la volonté, ou encore les passions et la raison. La perspective contemporaine, qui sera la nôtre dans le Cours, concerne le dépassement du dualisme nature / culture ; nous verrons comment Spinoza nous permet de nous situer au-delà de ce dualisme que l’anthropologie et la pensée écologique nous enjoignent à dépasser. Nous envisagerons ainsi les textes sur l’origine de l’État dans le Traité théologico-politique, l’Éthique et le Traité politique. Il y a, en effet, deux thèses caractéristiques de la philosophie politique de Spinoza, qu’il nous faut réconcilier pour penser au-delà du dualisme nature / société : 1) Le droit civil, qui préside aux sociétés, est une continuation de la nature. En effet, à la différence de Hobbes, Spinoza maintient toujours le droit nature ; et 2) « la nature ne crée pas de nations : elle crée des individus qui ne se distinguent en nations que par la différence des langues, des lois et des mœurs reçues ».

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Responsable : M. Seretti

Introduction à la Critique d'art

Cette introduction au métier de critique d’art envisagera les liens historiques entre philosophie, littérature et critique d’art. Elle sera l’occasion de nous interroger sur la nature du jugement à l’œuvre dans l’activité du critique, des Salons de Diderot au monde de l’art contemporain en passant par Baudelaire, Greenberg et Danto. Comment décrire l’activité du critique d’art ? Quels liens entretiennent critiques d’art et artistes ? Pourquoi le critique d’art doit-il avoir du style ? Quels sont les critères de son jugement ? Est-il libre et jusqu’où ? Sa valeur se réduit-elle au fait d’avoir raison ou tort ? En quel sens les critiques contribuent-ils à écrire l’histoire de l’art ? Toutes ces questions et d’autres encore alimenteront notre réflexion, en accompagnant la lecture des auteurs.

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