Master 2 Genres, Cultures, Sociétés

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Les « séminaires recherche et action » (S1/3 et S2/4) rassemble les deux promotions. Les M1 et les M2 se retrouvent ensemble autour d’activités scientifiques publiques qui varient selon l’année.

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Intervenantes :

Marine Delaunay, docteure en sociologie, Université de Bordeaux

Béatrice Jacques, MCF en sociologie, Université de Bordeaux

12h : La première partie du cours consiste en une introduction à la sociologie du droit et une initiation aux outils de ce champ de la sociologie croisé aux études de genre. Il propose un diaporama non exhaustif d’approches classiques et d’études empiriques plus contemporaines travaillant le droit en tant qu’objet au prisme du genre, ou s’en saisissant comme catégorie d’analyse appliquée à l’étude des rapports sociaux de genre. Il ne nécessite aucune connaissance en droit ni en sciences politiques. Nous explorerons la question de l’articulation du droit et du genre essentiellement sous trois formes : juridique (« law on books »), judiciaire (« law in action »), et du point de vue de l’opérationnalisation méthodologique qualitative et quantitative de la recherche sur le droit et la justice (qui peut mobiliser l’observation, le travail sur archives judiciaires – qui implique de connaitre les pratiques d’écriture relatives au monde judiciaire- et l’entretien notamment).

      12h : deuxième partie : Santé génésique et reproductive, sociologie des pratiques contraceptives et de l’avortement

S’il est possible aujourd’hui, grâce aux progrès médicaux, de mieux maîtriser les risques inhérents à la vie reproductive, nous montrerons que le social et plus particulièrement le corps médical influencent les expériences de vie pour une maîtrise et une régulation sociale des normes de santé génésique et reproductive. Nous verrons également que la médicalisation de la sexualité et de la reproduction ne règle pas tout. Dans un premier temps, après avoir présenté une histoire des pratiques contraceptives, nous verrons que certaines prescriptions répondent à des indications avant tout sociales. Dans un deuxième temps, nous nous questionnerons le sens que prend pour les femmes, la survenue d’une grossesse non souhaitée et le recours à l’avortement.

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Intervenante : Lise Segas, MCF Espganol

L’Amérique latine (ou Abya Yala) est actuellement le laboratoire le plus dynamique en matière de théories et de pratiques féministes intersectionnelles et décoloniales radicales et innovantes. Nombre d’actrices-teurs militant.e.s, théoricien.ne.s, activistes et/ou artistes, s’emploient  à questionner les cloisonnements du savoir et des pratiques de sa transmission, depuis un positionnement qui conteste la prééminence de la raison aux dépens du corps et des affects et la catégorie « objet de recherche », pour poser celle de sujets producteurs de connaissances. Iels s’inscrivent dans des écoles méconnues en Europe comme la pensée du sociologue colombien Orlando Fals Borda (la sentipensée) ou encore des féministes communautaires bolivien.ne.s et guatémaltèques (Julieta Paredes, María Galindo, Lorena Cabnal), entre autres, mais aussi hors de tout cadre conceptuel et théorique universitaire occidental (Victoria Santa Cruz).

Les pratiques artistiques sont à ce titre largement convoquées pour penser, vivre, exprimer et sentir autrement. Ce séminaire nous donnera l’occasion de découvrir à travers les musiques urbaines latino-américaines féministes (rap, reggaeton, champeta) de différents pays et contextes, des pratiques contre-hégémoniques de production/diffusion, des textes engagés (en traduction) au croisement de plusieurs traditions musicales et culturelles, des vidéo clips et des performances ainsi que la transfusion des théories féministes décoloniales, cuir et afro-féministes dans ces productions artistiques qui resignifient des corps objectivés et colonisés, tout comme la mise en pratique d'une culture féministe de circulation/organisation transrégionale propre à l’Amérique latine (Abya Yala).

Le séminaire a pour objectif d’articuler un dialogue entre théories et pratiques féministes en croisant pensées et productions artistiques musicales.

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Intervenant.e.s: Marie de Gandt (Volet 1) et Apostolos Lampropoulos (Volet 2)

• Évaluation: Un dossier à partir d’un des textes mobilisés en cours.
• Les cours seront évalués en contrôle continu ; l’inscription au régime dispensé n’est pas autorisée.

VOLET 1

Corps, Care, déconstruction : quelques tendances des études de genre (12h)

Intervenante : Marie de Gandt

Le débat contemporain à propos des études de genre est aujourd’hui traversé par d’importantes dichotomies (corps vs discours, approche marxiste vs approche culturelle, norme vs symbolique, féminisme vs trans). Pour les dépasser, et déplacer, on peut repartir des différents socles critiques qui les sous-tendent. Cette brève archéologie des études de genre sera d’abord centrée sur deux moments clés : d’une part, les années 1970, dans le croisement entre la déconstruction et les différents mouvements féministes (Hélène Cixous, Monique Wittig), sur le fond de leur héritage foucaldien commun, et, d’autre part, la « pensée du soupçon » développée au XIXe siècle (Freud, Marx, Nietzsche) dans l’héritage d’une conception romantique du sujet et de la contradiction tenue. Porteuses des premières contestations de la domination — du masculin, du sujet, de la raison —, ces pensées affirmaient aussi certaines valeurs, qui sont aujourd’hui à leur tour remises en question par les études de genre : la naturalité du corps, la différence sexuelle comme marqueur symbolique, l’idée d’une conception féminine du monde. Poussant à son terme l’inspiration déconstructiviste, les études de genre ont poursuivi la contestation de l’ordre dominant, en la portant désormais sur le socle même dont elles héritent : depuis la notion de corporéité, jusqu’à la structure marxiste (une philosophie du Care redéfinie au prisme du genre marque-t-elle la fin de la lutte des classes ?), en passant par le sujet freudien (peut-il exister une psychanalyse queer ?).

On cherchera quels nouveaux chemins repartent aujourd’hui de la relecture du socle qui a vu naitre les études de genre, tendances d’un champ épistémologique polémique autant que d’un univers militant toujours en expansion.

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Apostolos Lampropoulos et Marie De Gandt

Note: This course is taught collaboratively for graduate students enrolled in the Master études sur le genre at UBM and in both French and Francophone Studies as well as Women’s Gender and Sexuality Studies at UC. English is the primary language of instruction for this course.

Seminar Statement

This seminar explores issues related to gender and sexuality, as well as their intersections with other social locations—including race, class, nation, and religion—in Francophone contexts across the globe. In addition to examining specific social, cultural, and political expressions of gender and sexuality in their various local dimensions, this course also interrogates how theorizing on these questions critically engages (or not) with practices of knowledge production that tend to marginalize non-western perspectives. It also takes into consideration how scholars working in Francophone contexts navigate the complex debates about the cultural and scientific influence of North American and Metropolitan France on gender and sexuality. Students will engage in independent and original reflection and are encouraged to find connections to their own research. 

Course Materials

Lecture videos: Lecture videos will be posted to the course website.

Readings: Readings will be posted to the course website.

Please note that some of the sessions will be held in person (or synchronously online depending on the circumstances). Other weeks, you will spend time watching recorded lectures and reading related readings and can do according to your schedule. In person sessions will be devoted to discussing the video(s) and reading(s) that you consulted the previous week.

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Les « séminaires internationaux » (S3) permettent aux étudiant·es de trouver et de suivre un séminaire dans une université étrangère disponible à distance. Pour celleux qui n’en trouvent pas, le « Séminaire Cincinnati » leur est proposé.

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Pratique écrite et orale de l'anglais dans le domaine de la communication publique et politique.

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Le mémoire de recherche (80-100 pages, soutenance avant le 30 juin de la deuxième année)

Le mémoire de Master 2 est le résultat d’une analyse produite à l’aune d’un cadre conceptuel et théorique clairement défini tenant compte des spécificités du ou des champs exploré(s).

Le mémoire de Master 2 reflète la capacité à définir et mener un projet respectant les normes universitaires et scientifiques régissant la présentation et la rédaction d’un travail de recherche.

L'étudiant.e s'engage à rendre compte régulièrement des progrès de sa démarche à la personne qui encadre sa recherche.

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Les « séminaires recherche et action » (S1/3 et S2/4) rassemble les deux promotions. Les M1 et les M2 se retrouvent ensemble autour d’activités scientifiques publiques qui varient selon l’année.

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Intervenante : Marine Delaunay

Le cours sera divisé en quatre temps.

1_ Les premières heures seront consacrées la problématisation d’une question de recherche ainsi qu’à la justification d’une approche adaptée pour l’explorer. Ces séances exposeront également la question de l’interprétation et de l’analyse des données collectées par les étudiant.es dans le cadre de leur recherche. Il s’agira de présenter des outils de traitement et de codage des corpus de données selon leur nature et de réfléchir à la notion d’engagement dans sa recherche ainsi qu’à des stratégies de distanciation. Une séance sera consacrée à l’exploration des règles de l’écriture scientifique. Il s’agira de revenir sur la structure du rapport d’étude, la construction d’un plan, l’introduction, la construction des paragraphes, le style d’écriture dépolitisée et la question du plagiat.
2_ Un second temps adoptera le format du tutorat de projet et invitera les étudiant.es à présenter leurs avancées dans l’analyse et les problématiques rencontrées dans le passage à l’écriture. Ces séances de travail proposeront également quelques outils et stratégies pour contourner les tendances à la procrastination caractéristiques des angoisses relative à la page blanche (par exemple : pomodoro timer, atelier d’écriture). Les étudiant.es réaliseront, en cours, l’exercice de rédiger le résumé de leur mémoire et nous travaillerons collectivement sur une formulation efficace et problématisée des enjeux de leurs recherches.
3_ Dans un troisième temps proposera aux étudiant.es de s’exercer à la soutenance de leur mémoire. Il s’agira de les préparer à répondre aux questions des membres du jury en établissant des connexions entre leur travail et les sujets d’actualité scientifiques et sociétaux. Elles et ils seront invités à réfléchir aux limites de leur travail et à se projeter dans la perspective d’un approfondissement de leurs recherches.
4_ Enfin, un quatrième temps sera consacré à l’exploration des pistes de valorisation de leurs recherches et d’objectivation des compétences acquises au cours de l’année. Il s’agira de les guider dans leurs projets de candidatures à des prix de mémoires, aux concours doctoraux et concours de la fonction publique mais également au sein des voies de publication et de médiatisation (scientifiques et grand public) de leur travail.

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