Code Apogée
EDMM
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Liste des enseignements
Facultatif
Les chants de la nature
Rencontre avec Denis Ribouillault
L'utopie d'un jardin idéal : l'Éden de Guillaume Du Bartas
Film documentaire « Montaigne, guerres et religion »
L’art de butiner : une métaphore horticole de la lecture
Atelier de présentation de livres anciens sur les jardins
Atelier livres anciens de botanique & d'histoire naturelle
Vignes et jardins dans Bordeaux à la fin du Moyen Âge
Mourir au jardin à Renaissance
La nature en moi, la nature hors de moi : Richesse & ambiguïté du discours de Montaigne sur la nature
Montaigne et l’art des jardins
Jardins et cosmologie à la Renaissance
Bernard Palissy et le jardin de refuge
Violence et imaginaire guerrier dans les jardins princiers
Promenade musicale aux jardins au temps de Montaigne
Les chants de la nature
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Période de l'année
Tous les ans
Le Plisson, quatuor vocal constitué en 2002, s’attache à faire découvrir le répertoire a cappella du XVIe siècle français et européen. Ce sera la troisième fois qu’il élabore un concert spécialement pour le Moi(s) Montaigne, afin de faire découvrir un répertoire peu connu et un aspect particulier de la musique de la Renaissance, en lien avec le thème du Moi(s). (https://www.facebook.com/quatuorleplisson/?locale=fr_FR)
Rencontre avec Denis Ribouillault
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Période de l'année
Tous les ans
Rencontre avec Denis Ribouillault, autour de son dernier livre "Gardens and Academies in Early Modern Italy and Beyond" (à paraître chez Brill) et de ses travaux sur jardins et savoirs.
L'utopie d'un jardin idéal : l'Éden de Guillaume Du Bartas
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Le poète gascon Guillaume Du Bartas a longuement décrit la naissance du monde puis les premiers pas de l’humanité. Sa Seconde semaine s’ouvre par une longue évocation du jardin d’Éden avant qu’Adam et Ève n’en soient chassés. Cette conférence présentera la manière dont le poète, attaché à une lecture littérale de cet épisode biblique, essaie non seulement de concevoir un jardin qui puisse avoir existé à la surface de la terre, mais encore de concilier l’immortalité humaine, les lois de la nature, et un jardin idéal, utopique, modèle de paix et d’équilibre parfaits.
Violaine Giacomotto-Charra, professeur de littérature française de la Renaissance à l’Université Bordeaux Montaigne et organisatrice du Moi(s) Montaigne, est aussi spécialiste de la poésie philosophique de la Renaissance. Elle a consacré sa thèse de doctorat au poète Guillaume Du Bartas.
Film documentaire « Montaigne, guerres et religion »
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Dans ce documentaire, Olivier Besse a souhaité montrer le rôle que l’écrivain a joué dans l’histoire de notre pays pendant la terrible époque des guerres de Religion. Montaigne, loin d’être l’écrivain retiré du monde et enfermé dans sa tour d’ivoire que la légende a souvent décrit, conserve un rôle politique important, en particulier comme médiateur. Ce film illustre son engagement et évoque les temps troublés qui formèrent la toile de fond de sa vie de gentilhomme ; il s’attache à suivre le parcours de Montaigne, acteur de son temps et met en évidence, dans son œuvre et dans son action politique, l’influence de sa culture humaniste et chrétienne.
Olivier Besse est réalisateur et metteur en scène. Natif de Périgueux, il est l’auteur de plus d’une dizaine de documentaires pour la télévision. Il a aussi réalisé de nombreux courts-métrages, des films institutionnels, des films d’atelier. Titulaire d’un doctorat sur le théâtre américain, il a écrit et mis en scène plus d’une vingtaine de pièces. Il intervient aussi fréquemment dans des milieux scolaires, carcéraux et dans les zones urbaines sensibles, utilisant, dans ses interventions tant sa pratique théâtrale que cinématographique.
Anne-Marie Cocula, historienne moderniste et ancienne présidente de l’université Bordeaux 3, spécialiste de l’histoire aquitaine, de La Boétie et de Montaigne, et bien connue des Bordelais, a apporté ses compétences au tournage du documentaire, dans lequel elle figure.
L’art de butiner : une métaphore horticole de la lecture
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Le livre de la Renaissance, même s’il est un objet inanimé, est souvent désigné par des images qui expriment sa vitalité. Ce discours vise à construire une représentation dynamique des connaissances et de l’effervescence intellectuelle à l’origine de la production de savoirs en constante augmentation. Cette conférence étudiera plus précisément la métaphore du jardin, qui associe la lecture à une promenade, l’auteur à un jardinier et le lecteur à une abeille. Derrière cet art du butinage, quelle conception de la lecture est-elle mise en scène ?
Ingénieur d’étude à la Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg, Marine Parra est docteur ès lettres et a consacré une thèse aux livres de la Renaissance portant le titre de jardin : Fortune des “Jardins”. Étude d’un patron éditorial (1500-1670).
Atelier de présentation de livres anciens sur les jardins
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Matthieu Gerbault, archiviste paléographe, est conservateur à la Bibliothèque municipale de Bordeaux, responsable du Service Patrimoine numérique et conservation. Il a en particulier porté le dossier de classement à l’Unesco de l’Exemplaire de Bordeaux et veillé aux travaux de restauration de ce dernier.
Atelier livres anciens de botanique & d'histoire naturelle
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Atelier de présentation de livres anciens de botanique et d’histoire naturelle avec Frank Lestringant (dans le cadre de « L’atelier néo-latin » animé par Anne Bouscharain).
Vignes et jardins dans Bordeaux à la fin du Moyen Âge
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
À la fin du Moyen Âge, Bordeaux contient dans ses murs des vignes et des jardins qui lui confèrent un caractère champêtre. C’est là un trait paysager commun aux villes médiévales mais, à Bordeaux, la pression du vignoble, accroché aux remparts, a concentré plus encore les cultures maraîchères intra-muros. Que disent les sources de leur disposition dans la ville et de leur rapport à l’habitat ?
Sandrine Lavaud est maître de conférences à l’université Bordeaux Montaigne, où elle enseigne l’histoire médiévale. Spécialiste de l’histoire urbaine et de la structure foncière, elle travaille en particulier sur l’histoire des vignobles aquitains. Sur ce sujet, elle a publié Bordeaux, vignoble millénaire (avec Ph. Roudié et G. Aubin, Bordeaux, 1996 ; rééd. 2013) et Bordeaux et le vin au Moyen Âge. Essor d’une civilisation (Bordeaux, 2003).
Mourir au jardin à Renaissance
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
On connaît bien cette phrase célèbre de Montaigne : « Je veux que la mort me trouve plantant mes choux, mais nonchalant d’elle, et encore plus de mon jardin » (Essais, 1, 19). Les études contemporaines en gérontologie ont largement exploré les réalités psychologiques et scientifiques qui sous-tendent cette idée. Mais à quelles réalités historiques renvoie-t-elle ? Fruit d’un travail en cours, cette conférence explore l’hypothèse selon laquelle le jardin de la Renaissance fut largement utilisé dans une perspective thérapeutique, philosophique et eschatologique. En d’autres termes, au-delà de sa fonction politique et épistémologique, le jardin est un lieu idéal pour se préoccuper de sa santé, mais aussi pour « apprendre à bien mourir » et préparer son âme en vue de l’au-delà. On s’intéressera ainsi à la mobilité au sein du jardin, au jardin comme lieu de retraite politique et spirituelle, à la fonction sotériologique du jardin, autant d’aspects qui se manifestent dans des « programmes » plus ou moins définis, abordés à l’aune du contexte précis dans lequel se sont développés plusieurs jardins exemplaires et qui furent souvent la retraite d’un homme vieillissant.
La nature en moi, la nature hors de moi : Richesse & ambiguïté du discours de Montaigne sur la nature
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Période de l'année
Tous les ans
Le mot nature est l’un des plus souvent employés dans les Essais : « premières lois de nature », « grande et puissante mère nature », « Nature est un doux guide », « la simple autorité de nature »... La diversité de ces emplois manifeste la richesse de la notion tout autant qu’elle en trahit l’ambiguïté. Emprunter à Kant la distinction entre « la nature en moi » et « la nature hors de moi » permet de lire Montaigne d’une façon plus aiguë – non pas pour le tirer du côté de Kant (ce serait absurde), mais pour structurer des articulations implicites dans le texte des Essais. La nature est un lieu d’épreuve. J’éprouve « la nature en moi » quand je me heurte à mon naturel, à ma « maîtresse forme » qui résiste à l’éducation et aux conventions sociales, voire à mes passions. « La nature hors de moi » est chez Montaigne la nature tout court, dont il doute qu’elle puisse être scientifiquement connue, mais dont il sait aussi reconnaître la diversité, la grandeur et même la beauté. Faisant médiation entre cette nature interne que je suis seul à connaître et cette nature externe que l’humanité s’efforce de maîtriser, la nature des femmes et hommes autres que moi (nature naturelle des Cannibales, nature altérée de la civilisation européenne), objet de l’anthropologie, apparaît comme la plus grande énigme pour la pensée, mais aussi comme le lieu d’une reconnaissance et d’une réconciliation possibles.
Bernard Sève est professeur émérite en esthétique et philosophie de l’art à l’Université de Lille. Outre différents travaux sur la pensée de Montaigne (Montaigne, des règles pour l’esprit, PUF, 2007), et une trentaine d’articles et de communications, il a notamment publié L’Altération musicale (Seuil, 2002), De haut en bas : philosophie des listes (Seuil, 2010), L’Instrument de musique (Seuil, 2013), Les matériaux de l’art (Seuil, 2023).
Montaigne et l’art des jardins
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Période de l'année
Tous les ans
Aux yeux des voyageurs du XVIe siècle, les jardins constituaient une des principales curiosités à visiter et à admirer en Italie. Montaigne lui-même a été particulièrement attentif à ces lieux, dont il laissa de précises descriptions dans le Journal de son voyage. Nous le suivrons ainsi à Pratolino, à Tivoli et à Bagnaia, afin de comprendre ce qui pouvait susciter son intérêt pour le jardin italien et ses singularités, et, de façon plus générale, en revenant aux Essais, pour examiner comment la référence à l’art des jardins a pu enrichir son œuvre d’écrivain et sa réflexion de moraliste. [Les descriptions des jardins ici évoquées auront fait l’objet des lectures de la veille, lors du concert/lecture d’ouverture]
Spécialiste de Montaigne et éditeur des Essais dans la Pléiade, professeur honoraire de l’université de Reims, Jean Balsamo a travaillé et travaille sur de nombreux aspects de l’œuvre de Montaigne. Il est aussi spécialiste des relations entre la France et l’Italie à la Renaissance. Sur Montaigne, il a en particulier publié La Parole de Montaigne. Littérature et humanisme civil dans les Essais (Turin, 2019), et il a coordonné le volume de mélanges en l’honneur de Philippe Desan : Global Montaigne (Paris, 2021).
Jardins et cosmologie à la Renaissance
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Cette conférence inaugurale a pour objet de mettre en exergue les liens entre l’univers du jardin et le cosmos, non seulement les plantes elles-mêmes, mais aussi certains artéfacts, notamment les cadrans solaires. Elle étudiera des jardins célèbres, comme le jardin des Tuileries à Paris, celui de la villa Farnèse de Caprarola en Italie et plusieurs autres. Le jardin de la Renaissance se révèlera ainsi comme un lieu privilégié d’organisation et de théâtralisation du savoir, mais aussi d’observation scientifique, un laboratoire privilégié, en somme, où se donne à voir un certain esprit scientifique manifeste dans les écrits de Montaigne, lequel trouva dans les jardins un territoire idéal pour sa propre curiosité.
Bernard Palissy et le jardin de refuge
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
De l’artiste de confession réformée Bernard Palissy (1510-1590), on connaît surtout le personnage légendaire qui brûle son mobilier pour retrouver le secret des fameux émaux. La figure nouvelle que l’on voudrait ici mettre en avant rompt avec certains mythes tenaces : celle du génie incompris, éprouvant, face à la résistance du matériau et des préjugés de son siècle, ces « souffrances de l’inventeur » qui inspirèrent Balzac ; la modernité d’un pionnier de la méthode expérimentale annonçant Claude Bernard ; l’originalité créatrice d’un artiste hors pair, à la fois naïf et raffiné. Palissy est beaucoup plus : l’un des précurseurs du roman autobiographique avec la Recette véritable (1563) et les Discours admirables (1580), ses deux traités dialogués où se décèle l’influence conjuguée des récits d’alchimistes et des Psaumes de David ; un champion de l’autopromotion et un publicitaire consommé ; un visionnaire de la trempe de Rabelais ou de Campanella, qui transporte Thélème aux champs et restitue l’Éden perdu au milieu de la France désolée des guerres de Religion ; un artisan éblouissant de maîtrise technique, dont les « rustiques figulines », couleuvres, grenouilles et lézards, rivalisent avec la nature ; un contrefacteur prolifique transposant en objets de céramique médailles, jetons, bas-reliefs et pièces d’orfèvrerie.
Frank Lestringant, professeur émérite de littérature française à Paris Sorbonne, est un spécialiste de la Renaissance française, du récit de voyage et des liens entre littérature et géographie. II a aussi beaucoup étudié les textes protestants et donné une édition de la Recette véritable de Bernard Palissy.
Violence et imaginaire guerrier dans les jardins princiers
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Cette conférence porte sur un aspect apparemment paradoxal de l’art des jardins de la Renaissance, lieu unanimement associé au plaisir et à la paix dans la tradition classique du locus amoenus. Il s’agira de faire voir, au contraire, certaines facettes moins angéliques du jardin renaissant qui en font un lieu de violence et le produit d’une culture aristocratique profondément marquée par la guerre. Nous verrons notamment, au prisme d’un Montaigne qui vécut au milieu des guerres de religion, comment le jardin a pu être également rêvé comme un lieu de refuge pour les protestants persécutés. Le fil conducteur de la conférence sera le thème de l’eau et la manière dont l’art hydraulique, si intimement lié aux jardins, est aussi redevable de cet imaginaire de la violence guerrière qui caractérise les XVIe et XVIIe siècles.
Promenade musicale aux jardins au temps de Montaigne
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Période de l'année
Tous les ans
Joachim du Bellay dans La Défense et illustration de la langue française utilise une métaphore végétale, celle de l’agriculteur qui cultive la langue à la manière des Anciens. La musique emploie également un champ lexical métaphorique ayant trait à la nature, l’exemple le plus évocateur étant le contrepoint fleuri qui s’oppose au contrepoint simple, moins raffiné. Cependant, si la poésie ou la peinture semblent propices à la représentation d’un jardin ou d’un paysage figé, la musique se heurte à différents problèmes. D’une part, les sources musicales antiques sont trop rares pour imiter la manière des Anciens ; d’autre part, le langage musical peut seulement transcrire le sonore ou imiter le mouvement. Ainsi les compositeurs, par un jeu rythmique et contrapuntique, imitent-ils la faune présente dans la nature, tels que les oiseaux chez Janequin ou le grillon chez Josquin Desprez. Ils imposent des contraintes métriques et formelles pour illustrer le cycle des saisons, ou usent de figuralismes exacerbés sous l’influence du pétrarquisme poétique et madrigalisme italien afin d’évoquer les mouvements.
Cette conférence s’intéressera au répertoire vocal polyphonique franco-flamand du XVIe siècle et plus particulièrement à trois mouvements musicaux et poétiques mettant en exergue la représentation des jardins en musique. Elle entrera en écho avec les concerts d’ouverture et de clôture, dont elle éclairera certains aspects.
Léon Renoult-Le Gall est doctorant dans le laboratoire ARTES sous la direction de Marie-Bernadette Dufourcet. Sa thèse porte sur la représentation de la nature en musique à la fin du XVIe siècle. Il est professeur agrégé de musique. Il a obtenu un prix d’harmonie et le premier prix de polyphonie XVe-XVIIe ainsi qu’un certificat d’analyse au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Il a obtenu un Certificat d’Études Musicales en piano, en analyse et un Diplôme d’Études Musicales en formation musicale au CRR de Bordeaux.
Vijay Ratiney est doctorant à l’Université Bordeaux Montaigne sous la direction de Marie-Bernadette Dufourcet (Laboratoire ARTES). Sa thèse porte sur l’Offrande Musicale de Johann Sebastian Bach et ses aspect rhétoriques. Il y enseigne en tant que chargé de cours l’histoire de la musique, l’accompagnement au piano et l’initiation à la basse continue. Titulaire du Diplôme d’Études Musicales en Écriture (harmonie, fugue, contrepoint) du CRR de Bordeaux, il y étudie également le clavecin et la basse continue ainsi que l’harmonie au clavier. Enseignant le piano, la guitare, la basse et les musiques actuelles en école de musique, il est également organiste du grand orgue Boisseau-Roethinger de l’église Saint-Amand de Bordeaux.