Culture, histoire et théorie des arts 4

Ce cours entend d’abord fournir quelques éléments épistémologiques et théoriques en matière d’anthropologie. En considérant autant des motifs théoriques (civilisation, culture matérielle, règles de parenté, fonction, statut du symbolique, etc.) que des courants dans la discipline (à ce titre, une large place est faite au structuralisme et aux débats contemporains de l’anthropologie et de son tournant ontologique), on insiste notamment sur sa position aussi bien totalisante (puisqu’elle embrasse le fait humain dans sa totalité culturelle) que frontière (puisque sa limite est celle de la nature) dans le champ des sciences humaines. Mais cette approche globale s’articule à une « mise en culture » artistique, dans le but d’entrevoir quelques-uns des enjeux d’une anthropologie des images, et du nouveau rapport qui peut s’établir entre une histoire de l’art et une histoire de la culture, dès lors que ce n’est plus la représentation qui fonde ce rapport (comme avec l’iconologie) mais une efficacité des formes elles-mêmes.

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L’action, le corps. Ce semestre 4 aborde les développements liés à l’action et au corps. Il introduit les principales tendances de la performance : sa préhistoire dans les avant-gardes historiques (futurisme, dada), ses origines dans les années cinquante (Fluxus, Happening), le Nouveau Réalisme (Yves Klein), ses développements féministes (Yoko Ono, Valie Export, Marina Abramovic, Ana Mendieta), l’art corporel (Vito Acconci, l’Actionnisme viennois, Michel Journiac, Gina Pane).

Le cours alterne séances asynchrones sur e-campus et séances en présentiel dédiées aux questions posées par les étudiants ainsi qu’aux prolongements apportés par l’enseignant.

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Ce cours d’esthétique et théorie des arts s’intéresse à la question de « l’interprétation », entendue à la fois comme explicitation de la signification d’une œuvre et comme ré-actualisation ou activation de celle-ci. Après avoir reconnu l’interprétation dans sa polysémie (tant depuis la réception que la création), on interroge les conditions de possibilité et les limites d’une herméneutique générale (H. G. Gadamer). L’interprétation est confrontée aux questions de lisibilité et de lecture des œuvres (S. Mallarmé, W. Benjamin, E. Alloa, M. Pic) : comment « lire » une œuvre ? Comment « lire ce qui n’a jamais été écrit » ? Depuis les théories iconologiques (E. Panofsky, A. Warburg, W.J.T. Mitchell) jusqu’aux théories de l’esthétique de la réception (H. R. Jauss, J. Rancière), l’approche sémiotique des œuvres, la place et la responsabilité du spectateur et de l’artiste dans l’activité interprétative sont évalués. L’interprétation est comprise comme activité créatrice, qui invente et performe les signes et leur lecture. Enfin, on questionne la possible réhabilitation d’un paradigme divinatoire (mantique) d’interprétation des œuvres (paradigme indiciaire de l’art chez C. Ginzburg et D. Arasse, symptôme chez S. Freud et G. Didi-Huberman, etc.)

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