ECTS
9 crédits
Code Apogée
3LDBU2
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 3
Compétences acquises
Compétences | Niveau d'acquisition | |
---|---|---|
Bloc de compétences disciplinaires | 432 Mobiliser les concepts de la théorie littéraire et une culture personnelle pour lire et interpréter des textes de nature, d'origine et d'époque diverses (de l'Antiquité gréco-latine jusqu'à l'époque contemporaine) | x |
559 Se servir aisément des outils linguistiques permettant une communication et une compréhension de toute forme de discours (oral, directement produit ou enregistré, écrit, rapport, correspondance, information, essai, production littéraire …), dans différents contextes et ce dans la langue maternelle et dans la ou les langues visées | x | |
290 Identifier et situer dans leur contexte des productions culturelles et artistiques diverses (littérature, beaux-arts, musique, théâtre, cinéma, multimédias) en lien avec les genres et grands courants littéraires, dans une perspective à la fois historique et comparatiste (les resituer à l’échelle de la France, de l’Europe et du monde) | x | |
472 Produire des études critiques de documents écrits dans différentes perspectives (rédaction de synthèse, études stylistiques ou argumentatives) dans différents champs et époques historiques | x | |
197 Disposer d'une expérience personnelle d'écriture critique ou créative | x |
Liste des enseignements
Littérature française et francophone
Littérature comparée
3 créditsAu choix : 1 parmi 4
Littérature comparée prog 1
3 créditsLittérature comparée prog 2
3 créditsLittérature comparée prog 3
3 créditsLittérature comparée prog 4 (BABEL)
3 crédits
Littérature française et francophone
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 3
3LDLM11 – Littérature française et francophone 3
« Romantisme avant-garde modernité »
Programme TD 1, professeur : Benoit Lassus-Minvielle
Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour.
Guillaume Apollinaire, Alcools.
Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit (la première partie uniquement : la guerre, l'Afrique et le Nouveau-Monde).
Programme TD 2, professeur : Mounira Chatti :
Ce TD s’organisera autour du triptyque « Romantisme, avant-garde, modernité » à travers trois œuvres très différentes, représentatives des trois genres majeurs. Hernani (1830) illustrera la « révolution » qu’opère le Romantisme, première « avant-garde » qui promeut une nouvelle esthétique dramatique. Avec Capitale de la douleur (1926) d’Éluard, il s’agira d’étudier la manière dont le poète allie, dans une construction déroutante, transparence et opacité, et met en œuvre « les vastes, les singuliers, les brusques, les profonds, les splendides, les déchirants mouvements du cœur » (André Breton). Ce recueil participe des innovations esthétiques majeures et met en scène une modernité dont l’œuvre poétique multiplie les illustrations et questionnements. Pour sa part, Maurice Blanchot signale que tout lecteur de Lol V. Stein (1964) entre dans l’envoûtant « tourment de l’impossible narration ». Duras présente en ces termes la fascinante Lol : « Lol V. Stein c’est quelqu’un qui réclame qu’on parle pour elle sans fin, puisqu’elle est sans voix. C’est d’elle que j’ai parlé le plus, et c’est elle que je connais le moins. Quand Lol V. Stein a crié, je me suis aperçue que c'était moi qui criais. Je ne peux montrer Lol V. Stein que cachée, comme le chien mort sur la plage » (1979).
Bibliographie
Programme (lectures obligatoires) :
Victor Hugo, Hernani [1830], Paris, Garnier Flammarion, 1999.
Paul Éluard, Capitale de la douleur [1926], Paris, Gallimard, coll. « Poésies », 1966.
Marguerite Duras, Le Ravissement de Lol. V. Stein [1964], Folio, 1976.
Bibliographie (indicative) :
Anne Ubersfeld, Le Drame romantique, Paris, Belin, coll. « Lettres sup », 1993.
André Breton, Manifestes du Surréalisme, Paris, Gallimard, coll. « Folio essais », 1987.
Marguerite Duras, entretien avec Catherine Francblin, Art Press International, janvier 1979.
Madeleine Borgomano, Le Ravissement de Lol V. Stein, Paris, Gallimard, Foliothèque, 1997.
Monique Pinthon (dir.), Marguerite Duras, Paris, Atlande, coll. « Clefs concours », 2006.
Benoît Conort, Lectures de Paul Eluard – Capitale de la douleur, Presses Universitaires de Rennes, 2013.
Jean-Charles Gateau, Capitale de la douleur de Paul Éluard, Paris, Gallimard, collection Foliothèque, 1994.
Programme TD 3, professeur : Valéry Hugotte
La littérature en mal d’amour
« Tu ignoreras toujours ce que c’est qu’aimer comme moi ! », s’exclame Cœlio, le personnage des Caprices de Marianne. Mais, plus encore que l’impossibilité d’être compris, c’est l’impossibilité d’être aimé qui fait basculer la comédie de Musset dans le drame. À ce romantisme tourmenté succède bientôt une modernité poétique qui dénonce la complaisante exhibition d’un cœur souffrant : « Ne cherchez plus mon cœur », écrit Baudelaire dans Les Fleurs du mal. Pourtant, les sarcasmes et la dérision de l’idéalisme romantique ne peuvent tout à fait dissimuler chez Corbière l’amertume d’un amour condamné au jaune de l’infamie. Enfin, l’insolence et la subversion jubilatoires d’Émile Ajar ne font sens que par un contraste douloureux avec le pathétique besoin de tendresse dont, après Gros-Câlin de 1974, témoigne l’orphelin de La Vie devant soi. À travers une lecture de ces trois œuvres, on étudiera comment cherchent à s’inventer par l’écriture différents moyens de dire l’authenticité du sentiment en se gardant des pièges d’un sentimentalisme factice.
Alfred de Musset, Les Caprices de Marianne [1833], Pocket
Tristan Corbière, Les Amours jaunes [1873], Garnier-Flammarion
Romain Gary/Émile Ajar, La Vie devant soi [1975], Gallimard, « Folio »
Des lectures complémentaires seront conseillées en cours, mais il est d’abord essentiel de bien connaître les trois œuvres au programme.
Programme TD 4, professeur : Joëlle de Sermet :
Victor Hugo, Ruy Blas, Présentation Sylvain Ledda, Paris, Garnier Flammarion
André Breton, Manifestes du surréalisme, Paris, Gallimard, Coll. « Folio Essais »
Bibliographie complémentaire :
Anne Ubersfeld, Le Drame romantique, Paris, Belin, coll. « Lettres sup », 1993.
Littérature comparée
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 3
Responsable : Jodi-Lou Bessonnet
ECUE Liste à choix Littérature comparée (Crédits ECTS : 3)
Les étudiants de Lettres Babel suivront le Programme 4.
3LDLM21 : Littérature comparée programme 1. Images de la fortune à la Renaissance
3LDLM22 : Littérature comparée Programme 2. Littérature et éthologie
3LDLM23 : Littérature comparée programme 3. Le Fantôme du texte à l’écran
3LDLM24 : Littérature comparée programme 4. Littérature et sociologie A DESTINATION DES ÉTUDIANTS DE BABEL LETTRES
3LDLU2F : Littérature comparée programme 5 FAD : La fantaisie à la croisée des arts
Littérature comparée prog 1
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 3
Littérature comparée prog 2
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 3
3LDLM22 – Littérature et éthologie
Enseignante : Jodie Lou Bessonnet (Contact : jodie-lou.bessonnet @ u-bordeaux-montaigne.fr (jodie-lou.bessonnet @ u-bordeaux-montaigne.fr))
Nous étudierons les relations entre les humains et leurs « espèces compagnes » représentées dans l’œuvre de Virginia Woolf et de Colette, en interrogeant la notion du « domestique » à travers les formes de cohabitation qui se tissent dans l’espace de la maison, avec son confort et ses contraintes. Ce cours, qui met en résonnance la littérature et les sciences du vivant, est une initiation aux recherches pluridisciplinaires et aux études animales. Nous aborderons l’œuvre de ces deux grandes écrivaines du XXe siècle et leur rapport à l’espace domestique au prisme d’œuvres peu canoniques plus intimes.
Littérature comparée prog 3
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 3
3LDLM22 – Le fantôme, du texte à l’écran
Enseignant : Antoine Ducoux
Le fantôme est une figure paradoxale : appartient-il au monde des morts ou au monde des vivants ? est-il un revenant de l’au-delà ou la projection des « fantasmes » – les mots partagent la même étymologie – de celui qui le voit ? En gardant ces questions à l’esprit et en nous concentrant sur les effets de surprise, d’ambiguïté et d’évocation, nous étudierons dans ce cours les adaptations et les transpositions de la figure du fantôme entre littérature et cinéma. Dans la première partie du cours, consacrée aux adaptations du Tour d’Écrou d’Henry James au cinéma et à l’opéra, nous nous intéresserons aux procédés de l’adaptation cinématographique, de l’illustration aux déplacements exigés par les outils spécifiques de l’opéra et du cinéma. Comment chaque medium fait-il « apparaître » le fantôme ? Dans la seconde partie du cours, nous essayerons à un exercice de comparaison plus hardi, en confrontant une nouvelle de Charles Nodier (« Inès de las Sierras ») au film Sueurs froides d’Alfred Hitchcock. Nous nous rendrons attentifs aux résonances thématiques (la femme, le double, l’enquête…) qui existent entre ces deux œuvres séparées de plus d’un siècle, ainsi qu’aux usages tout particuliers que chacune de ces œuvres fait de la musique et de la peinture.
Littérature comparée prog 4 (BABEL)
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 3
3LDLM24 - Littérature et sociologie
Enseignante : Isabelle Poulin
« La vie dans les langues : corps social et citoyenneté poétique »
Le cours aura pour double objectif d’éclairer les liens entre littérature et sociologie et de mettre en évidence la spécificité d’une approche littéraire des questions de société.
On s’intéressera au matériau de l’écrivain : la langue, qui est aussi un outil de socialisation et/ou d’exclusion pour tout un chacun.
Du côté de la sociologie, on se familiarisera avec l’œuvre de Pierre Bourdieu (1930-2002), qui a fait de l’étude du langage un poste d’observation privilégié de la société.
Du côté de la littérature, on privilégiera l’œuvre d’un écrivain chassé de sa langue : Vladimir Nabokov (1899-1977), et celle d’une écrivaine en rupture avec sa classe sociale d’origine, qui cherche sa place dans la langue. Deux exils politiques (fuite de la Russie après la Révolution, en 1919, puis de l’Allemagne nazie, en 1938) ont contraint Vladimir Nabokov à renoncer au russe pour l’anglais. Le roman Pnine prête au personnage éponyme, exilé russe dans une université américaine, non la virtuosité de son créateur (en passe de devenir le célèbre auteur de Lolita), mais l’expérience de l’effondrement d’un corps sans abri linguistique. Annie Ernaux raconte dans La Place la sorte d’exil linguistique auquel l’a confrontée sa réussite scolaire. Son œuvre trouve un écho dans la pratique sociologique de Pierre Bourdieu.
La lecture croisée des ouvrages aura ainsi pour ambition de sensibiliser à deux gestes critiques, celui du sociologue et celui de l’artiste, qui intéressent la vie dans les langues et la notion de « corps social ».
Une bibliographie critique sera distribuée à la rentrée ; l’essentiel étant d’avoir lu une première fois les textes avant le début du cours, de s’être familiarisé avec leur composition d’ensemble.