ECTS
3 crédits
Code Apogée
4LDLX2
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 4
Compétences acquises
Compétences | Niveau d'acquisition | |
---|---|---|
Bloc de compétences disciplinaires | 290 Identifier et situer dans leur contexte des productions culturelles et artistiques diverses (littérature, beaux-arts, musique, théâtre, cinéma, multimédias) en lien avec les genres et grands courants littéraires, dans une perspective à la fois historique et comparatiste (les resituer à l’échelle de la France, de l’Europe et du monde) | x |
472 Produire des études critiques de documents écrits dans différentes perspectives (rédaction de synthèse, études stylistiques ou argumentatives) dans différents champs et époques historiques | x |
Liste des enseignements
Au choix : 1 parmi 3
Littérature comparée prog 1
3 créditsLittérature comparée prog 2
3 créditsLittérature comparée prog 3
3 crédits
Littérature comparée prog 1
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 4
B. Turck, Surréalismes Transatlantiques
Rien n’aura eu lieu que le hasard, dirait un poète surréaliste.
C’est une histoire d’amitiés, heureuses et hasardeuses ; de voyages, rêvés ou réels, toujours intensément vécus ; et d’inspirations réciproques, de part et d’autre de l’Océan.
Nous reviendrons sur les rapports féconds qu’entretinrent les poètes et poétesses hispano-américain·es avec le surréalisme français, à travers l’itinéraire de trois artistes. Le premier, côté français, est Benjamin Péret (1899-1959), grand ami d’André Breton et fervent partisan du mouvement surréaliste. Fasciné par les mythes et les légendes d’Amérique du Sud, il voyage longuement au Brésil en 1930 puis en 1955, et au Mexique entre 1941 et 1948. Le Mexique est justement le pays natal d’Octavio Paz (1914-1998) : poète, théoricien et diplomate dont Péret traduira quelques poèmes à la sortie de Libertad Bajo Palabra en 1949, recueil écrit en partie lors des séjours prolongés de Paz dans la capitale française. Octavio Paz est également celui qui intègre la poétesse péruvienne Blanca Varela (1926-2009) aux cercles littéraires lors de son arrivée à Paris en 1949. Si la révolution surréaliste n’est plus qu’une chimère dans les années 50, reste ce que Paz nomme « el estirpe espiritual » [la descendance spirituelle] du mouvement, dans le prologue qu’il écrit pour le premier recueil de son amie péruvienne, Ese puerto existe, en 1959. Il développe cette question, au crépuscule de sa vie : « Et alors j’ai découvert que le Surréalisme n’est pas seulement une révolution, comme Breton l’a cru au commencement, mais, comme il l’a vécu ensuite, que le Surréalisme est une tradition. En tant que tradition, il est destiné à renaître sous des formes différentes. » Nous chercherons à répondre aux questions suivantes : comment les avant-gardes hispano-américaines ont-elles accueilli ce corpus surréaliste venu d’Europe, et l’ont enrichi de problématiques propres à leur territoire et à leur histoire ? Dans quelle mesure ce passage d’un continent à l’autre a-t-il renouvelé le rapport du Surréalisme français, et plus largement européen, avec le mythe et la magie, consubstantiels au Surréalisme des débuts ? Comment la poésie tisse-t-elle des ponts entre les mondes et les traditions littéraires ?
Littérature comparée prog 2
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 4
Poésie arabe contemporaine
Ce cours propose d’explorer quelques textes de poésie arabe contemporaine et hyper-contemporaine à travers les œuvres respectives de la poétesse égyptienne Iman Mersal (née en 1966), et d’un poète syrien, Abdulrahman Khallouf (né en 1977). Les formats de ces œuvres poétiques telles qu’elles seront abordées reflètent d’emblée la diversité de cette « poésie arabe contemporaine » : écrite soit en arabe (traduit en français), soit directement en français (devenu souvent une « deuxième langue d’écriture ») par des hommes ou par des femmes, publiée en français sous forme de recueil entier ou d’anthologie, produite dans le pays d’origine ou dans le pays de l’exil (Khallouf), que Mersal appelle, quant à elle, une « géographie alternative ». Départ, dépaysement et perte du lieu sont donc des motifs centraux de ces poèmes, en vers ou en prose, où l’humour et l’autodérision retravaillent la matière autobiographique et empêchent constamment les images poétiques de se figer en des lieux communs sur l’exil et sur la perte d’identité. Comment partir, revenir ? Comment rire de l’exil, de l’épopée tragi-comique des immigrés et de leur mémoire ? Comment « ajuster son chagrin dans une langue étrangère » ? Telles sont les questions que posent ces textes et auxquelles ils tentent de répondre, déployant chacun une poétique particulière dont nous étudierons les enjeux et les échos. A partir de ces deux œuvres parues en 2018 et 2020, et d’autres poèmes de poètes arabes contemporains (20e-21e siècles), il s’agira de s’interroger, entre autres, sur le rapport de l’écriture poétique avec ses modèles (occidentaux et orientaux), sur la mise en scène poétique de l’expérience de la migration (émigration, exil, voyage, etc.) et sur la possibilité pour la poésie de donner voix à une interrogation politique.
Littérature comparée prog 3
ECTS
3 crédits
Composante(s)
UFR Humanités
Période de l'année
Semestre 4
Margaux Valensi - Poésie & Histoire : L’internationale poétique et artistique à l’heure de la Guerre d’Espagne (Espagne, France, Angleterre, Russie, USA, Mexique, Chili, Argentine).
Étudier les étapes et les modalités de formation d’une internationale poétique et artistique est une autre manière de penser les interactions entre les cultures, les histoires littéraires et les relations transesthétiques.
C’est à partir d’un moment dramatique de l’Histoire européenne, la Guerre d’Espagne (1936-1939), que ce cours se propose de réfléchir aux rapports qu’entretiennent la Poésie, les Arts plastiques et l’Histoire. Le début de la Guerre, marqué par la mort du célèbre poète espagnol, Federico Garcia Lorca, mobilise immédiatement les poètes espagnols contre le franquisme, et rapidement des poètes et des artistes du monde entier : Pablo Picasso (Espagne), David Alfaro Siqueiros (Mexique), Pablo Neruda (Chili), W.H Auden (Grande-Bretagne), Louis Aragon et Paul Éluard (France), parmi d’autres, s’engagent dans la défense du peuple espagnol, mettent leur voix et leur énergie au service des Républicains.
Dès lors notre approche sera double : c’est en lisant de près les textes des poètes espagnols, ceux de Federico Garcia Lorca, de Miguel Hernández et de Rafael Alberti, puis
ceux de Pablo Neruda, poète chilien alors présent en Espagne et immergé dans le drame, que l’on observera comment la poésie se saisit de l’Histoire, fait face à l’événement.
Ce moment est également un temps fort de fédération des artistes du monde entier qui mettent en place des institutions pour soutenir la cause espagnole : l’émergence de cette internationale artistique sera aussi le prisme par lequel l’on engagera une réflexion sur le rôle des poètes, des traducteurs et des artistes dans l’Histoire.