Histoire de l'art 4

Cet enseignement « Histoire de l’art 4 »  se propose un double objectif : un objectif cognitif (acquisition de connaissances) et un objectif de compétence (méthodologique).

            Cet enseignement se propose d’approcher les phénomènes de « métissages », de « transferts » et de « croisements » culturelles et artistiques, au sein des productions des arts plastiques et du design, depuis le XVI^e siècle (date de la première mondialisation ibérique). Il aborde la question de la circulation des objets d’art et analyse des productions artistiques (arts plastiques, design, arts populaires) tant européennes, qu’africaines, asiatiques, américaines et du Pacifique. Il trame une « histoire de l’art des métissages » depuis la Renaissance jusqu’aux avant-gardes (occidentales et extra-occidentales) de la première moitié du XX^e siècle.

Cet enseignement se structure à partir de deux principaux chapitres :

1 – La première mondialisation européenne et avènement des « objets métis », XVI^e –XVIII^e siècles : Les représentations de l’altérité culturelle – Le cabinet de curiosité, ou « la chambre des merveilles d’ailleurs » – Les ateliers de l’ivoire des caravelles portugaises (Japon, Inde, Afrique occidentale, Brésil, Europe) – Adaptation de la mimésis européenne dans les arts d’Asie et d’Afrique – Naissance d’un orientalisme, les turqueries ambigües de l’âge rocaille.

2 – L’expansion coloniale, l’accélération des échanges et les transitions des modernités européennes et extra-européennes, XIX^e – début du XX^e siècles : La fascination de l’Orient dans l’art européen du XIX^e siècle – Les écoles d’art dans les pays colonisés (objectivation de l’art occidental comme jalon) – Art, expositions coloniales et musées ethnographiques en Europe – Modernité occidental et « arts primitifs » (le japonisme, le primitivisme du cubisme de l’expressionnisme allemand et du surréalisme) – Modernités asiatiques et « avant-gardes occidentales » (« identité et modernité » au sein des mouvances artistiques en Inde, en Chine et au Japon, début du XX^e siècle).

En ce qui concerne l’objectif de compétence, cet enseignement se propose : d’une part, de donner aux étudiantes et étudiants des outils méthodologiques afin de commenter et d’analyser une œuvre d’art tant dans sa dimension locale (contexte historique, social et esthétique spécifique) que globale (transculturelle et transnationale). D’autre part, permettre à l’étudiant et l’étudiante d’approcher les questionnements politiques, sociaux, culturels et esthétiques inhérents à la notion de « métissage » et de « créolisation » des arts, par l’emploi d’outils empruntés, particulièrement, aux études culturelles et postcoloniales.