Code Apogée
HR2513
Composante(s)
École Doctorale Montaigne-Humanités
Description
Depuis le début du XXe siècle, d’importants intellectuels comme Maurice Halbwachs ont souligné que l’acte de se souvenir est une pratique collective qu’implique nécessairement la reconstruction du passé et, par conséquent, d'une histoire et d'une identité communes. La dimension politique de cette conception de la mémoire n'a pas été négligée par les chercheurs, qui depuis lors ont mis l'accent sur l'instrumentalisation de la mémoire au cours de l'histoire, en signalant qu'elle est le fruit de conflits et de délibérations au sein d'un groupe. En ce sens, on trouve aussi bien des études consacrées à la commémoration de certains événements historiques dans le cadre de la construction collective de traditions étatiques, que celles qui soulignent la construction de la mémoire collective par le bas, pour qui la construction de ces mémoires communautaires serait liée au développement de cultures politiques subversives.
Objectifs
L'objectif de l’atelier doctoral sera de partager les mécanismes par lesquels les événements du passé peuvent devenir des jalons historiques pour certaines traditions politiques, intellectuelles, religieuses ou géographiques et d’approfondir le rôle joué par la construction de leur mémoire dans la nature des identités et des démarches actuelles. La séance sera introduite par Eva Guillorel, maîtresse de conférences à l'Université Rennes 2, qui a travaillé sur la mémoire des conflits, avec un intérêt particulier pour sa transmission orale et populaire.